Cité du Vatican, 15 octobre, 2019 / 7:26 PM
Le chef de la police nationale de l'État de la Cité du Vatican a démissionné, après qu'une note interne confidentielle a été divulguée à la presse qui annonçait la suspension de certains fonctionnaires et employés du Vatican et limitait leur accès au Vatican.
Les fonctionnaires suspendus étaient liés à une descente le 1er octobre dans certains bureaux du Vatican, dans le cadre d'une enquête non précisée supervisée par un procureur, appelée le "promoteur de la justice" dans le système judiciaire de la Cité du Vatican.
Le bureau de presse du Vatican a déclaré que Domenico Giani, commandant de la gendarmerie du Vatican, n'était pas personnellement responsable de cette fuite.
"Afin d'assurer la sérénité de l'enquête en cours, coordonnée par le Promoteur de la Justice et menée par la Gendarmerie, puisque l'auteur de la circulation externe de l'ordre - réservée au personnel de la Gendarmerie et de la Garde suisse pontificale - reste inconnu, et bien que le Commandant ne porte aucune responsabilité personnelle dans le déroulement des événements, Domenico Giani a offert sa démission au Saint Père par amour pour l'Église et par fidélité au Souverain Pontife," a annoncé le lundi 14 octobre, le bureau de presse du Vatican.
La fuite de la note était "préjudiciable à la dignité des personnes impliquées et à l'image de la gendarmerie", ajoute le communiqué.
Giani était commandant de la gendarmerie du Vatican et faisait partie des forces de sécurité et de police du Vatican depuis plus de 20 ans. La note, publiée le 2 octobre, a été signée par Giani et publiée par L'Espresso.
La note de service a été publiée après le raid du 1er octobre dans les bureaux de la Secrétairerie d'État du Vatican. Parmi les employés suspendus se trouvent Mgr Mauro Carlino, qui supervise la documentation à la Secrétairerie d'État, ainsi que le laïc Tomasso Di Ruzza, directeur de l'Autorité du renseignement financier du Vatican.
Deux autres hommes et une femme figuraient également sur la liste des personnes suspendues dans la note de service. Au cours de la perquisition, des documents et des dispositifs ont été pris dans le cadre d'une enquête menée à la suite de plaintes déposées l'été dernier par l'Institut des
œuvres religieuses - communément appelé la Banque du Vatican - et le Bureau du vérificateur général, concernant une série de transactions financières "effectuées dans le temps", selon une déclaration du Vatican du 1er octobre.
La Secrétairerie d'État est la direction centrale de l'Église catholique et le département de la Curie romaine qui travaille le plus étroitement avec le pape. Elle est également responsable de la gouvernance de l'État de la Cité du Vatican. L'Autorité du renseignement financier du Vatican supervise les transactions financières suspectes et est chargée de veiller à ce que les politiques bancaires du Vatican soient conformes aux normes financières internationales.
L'été dernier, le pape François a approuvé de nouveaux documents constitutifs pour la Banque du Vatican, faisant passer la banque de sa pratique d'avoir recours à des vérificateurs internes à un vérificateur externe pour examiner les finances et les transactions de la banque. La banque a une longue histoire de transactions financières complexes, a fait face à des scandales et a été critiquée pour son manque de transparence financière.
Le pape a fait des réformes à la Banque du Vatican une priorité de son pontificat.
La déclaration du 14 octobre disait que le pape François s'était "longuement" entretenu avec Giani lorsque le fonctionnaire a présenté sa démission, et qu'il avait "exprimé sa reconnaissance au commandant pour son geste, expression de liberté et de sensibilité institutionnelle, qui honore le commandant Giani et le travail qu'il a accompli avec humilité et discrétion au service du ministère pétrinien et du Saint Siège".
Le bureau de presse a déclaré que Giani avait apporté un " professionnalisme incontesté " à la Gendarmerie du Vatican, une force de police et de sécurité de plus de 100 officiers, que Giani a dirigée depuis 2006.
La Gendarmerie du Vatican collabore avec la Garde suisse pontificale, qui est responsable de la protection personnelle du pape François. La gendarmerie supervise les opérations de sécurité générale dans l'État de la Cité du Vatican, ainsi que les enquêtes criminelles et les opérations antiterroristes.
Les détails sur la nature de l'enquête à la Secrétairerie d'État n'ont pas encore été fournis.
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