dimanche, 21 décembre 2025 Faire un don
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Il faut s'attaquer aux causes profondes de la xénophobie pour y mettre complètement fin, selon un officiel du SCEAM

Participants à l'atelier de la Commission Justice, Paix et Développement de SECAM à Boksburg, Afrique du Sud

Le défi de la xénophobie en Afrique peut être surmonté en identifiant et en s'attaquant aux causes profondes de la menace qui a affecté la coexistence pacifique des personnes de la même race, a déclaré récemment en Afrique du Sud un responsable du Symposium des conférences épiscopales d'Afrique et de Madagascar (SECAM).

"Je pense qu'il est très simpliste d'appeler ce phénomène xénophobie et d'en rester là. Il y  a beaucoup plus que ça. Ce qui s'est passé a un élément xénophobe, mais il est très nuancé, et si nous voulons réussir à y faire face, nous devons également aborder ces nuances", a déclaré le premier vice-président du SCEAM, Mgr Sithembele Anton Sipuka à Boksburg, Afrique du Sud, la semaine dernière.

"Un contexte particulier de l'Afrique du Sud qui exige des stratégies pour la paix: c'est celui du manque d'harmonie entre certains Sud-Africains et les ressortissants d'autres pays africains ", a noté Mgr Sipuka dans son discours d'ouverture lors des trois ateliers de la Commission Justice et Paix et Développement (JPDC) du SECAM, qui se sont terminés le 10 octobre.

Le prélat, qui est l'Ordinaire local d'Umtata en Afrique du Sud, a décrit la violence provoquée par la xénophobie dans son pays comme "très attristante et embarrassante".

Soulignant certaines des causes du mal de la xénophobie, Mgr Sipuka a déclaré : "La concurrence entre les pauvres d'Afrique du Sud et les pauvres d'autres pays africains" est l'une des causes de cette violence.

"La violence a commencé lorsqu'il est devenu évident que l'état de paradis espéré en 1994 (au moment de l'indépendance) ne devenait pas une réalité, mais que la pauvreté et le chômage s'inscrustaient à l'ordre du jour. La colère au sujet de ce rêve raté a commencé à être dirigée contre les ressortissants africains étrangers", a expliqué Mgr Sipuka.

"L'autre cause de tension est la position avantageuse des personnes d'autres pays africains en termes d'esprit d'entreprise (capables d'identifier les opportunités d'affaires et de les utiliser) et des Sud-Africains qui n'ont pas été formés pour être entrepreneurs, mais formés pour dépendre du gouvernement ", a noté le membre du Comité permanent du SECAM.

Cependant, il (Mgr Sipuka) a mis l'Église au défi d'"éduquer les Sud-Africains à l'esprit d'entreprise" car "ils (les Sud-Africains) ne se sentiront pas désavantagés contre les Africains d'autres pays".

"Enfin, l'autre raison de l'attaque des Africains d'autres pays est qu'ils engendrent la criminalité ", a dit et clarifié le prélat sud-africain, " si cela est vrai peut-être pour certains étrangers, cela l'est aussi pour certains Sud-Africains, et nous ne leur exprimons pas notre colère comme nous le faisons pour les étrangers perçus comme criminels".

"On peut voir un élément de xénophobie, parce que les criminels sont traités différemment en fonction de leur nationalité, ce qui n'est pas juste ", a-t-il conclu.

L'atelier JPDC a eu lieu sous le thème : "Le rôle de l'Église dans les processus de paix : "Défis et opportunités."

Les présidents des commissions Justice et Paix des membres de l'Association des Conférences épiscopales d'Afrique de l'Est (AMECEA), de l'Association des Conférences épiscopales catholiques d'Afrique centrale (ACERAC), de la Conférence épiscopale régionale d'Afrique occidentale (RECOWA) et de la Réunion interrégionale des évêques d'Afrique australe (IMBISA) y ont participé.

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