Nairobi, 18 octobre, 2019 / 5:56 PM
Une organisation de professionnels chrétiens du Kenya, soutenue par des évêques catholiques, exprime son mécontentement à l'égard de la conférence des Nations Unies (ONU) prévue le mois prochain sur des thèmes liés aux soins de santé sexuelle et reproductive, et des plans sont en cours pour une convention parallèle visant à contrer l'agenda des Nations Unies, a déclaré jeudi un membre actif du Kenya Christian Professionals' Forum (KCPF) à ACI Afrique.
"Nous voulons transmettre un message clair au Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP) que la population africaine n'est pas un handicap, elle est un atout ", a déclaré à ACI Afrique Richard Kakeeto, qui mobilise les participants pour l'événement parallèle surnommé « événements parallèles basés sur la foi ». C’est en réaction à certains points de l'agenda de la Conférence internationale sur la population et le développement (CIPD25), parrainée par l'ONU.
La conférence du Fonds des Nations Unies pour la population est organisée sous le slogan « Le Sommet de Nairobi sur la CIPD25 : Accélérer la promesse de marquer le 25e anniversaire de la Conférence internationale sur la population et le développement (CIPD) au Caire, où 179 gouvernements ont adopté un Programme d'action historique qui vise à autonomiser les femmes et les filles pour leur bien ».Cette conférence du FNUAP devrait être orientée autour de cinq thèmes, dont le principal est " l'accès universel aux soins et droits sexuels et de reproduction ".
"Le respect du droit à des soins de santé sexuelle et reproductive, même dans des contextes humanitaires et fragiles " est également souligné comme l'un des cinq thèmes qui guideront la conférence de trois jours de la CIPD25, que le FNUAP réalise en partenariat avec les gouvernements du Kenya et du Danemark.
Analysant les thèmes qui guideront la conférence de la CIPD25, les membres du Forum des professionnels chrétiens basé au Kenya (KCPF) craignent que la conférence parrainée par l'ONU ne discute de la légalisation de l'avortement, de la prostitution, de l'homosexualité, des unions homosexuelles et de l'introduction de l'éducation sexuelle globale (CSE) dans les écoles primaires. Sujets auxquels les membres du KCPF sont opposés.
"Les familles, les parents ont le droit primordial d'éduquer leurs enfants et d'avoir à cœur l'intérêt supérieur de leurs enfants, le FNUAP ne devrait pas les sexualiser ", a dit Kakeeto. Ce dernier ajoute : « Nous appelons les gouvernements à s'associer au secteur religieux pour protéger la famille. Les gouvernements ne devraient pas s'associer à ces agences internationales pour saper la famille. »
Les membres du KCPF planifient une conférence parallèle de cinq jours à Nairobi, qui doit débuter le 10 novembre, quelques jours avant la convention parrainée par l'ONU, pour promouvoir un programme pro-vie.
Dans une interview accordée à ACI Afrique jeudi, Kakeeto a expliqué l'ordre du jour de leur conférence parallèle en disant qu'en tant que membres des Événements parallèles basés sur la foi , ils ont décidé d'organiser "une conférence chrétienne parallèle dans laquelle nous allons offrir des options basées sur la foi à l'ensemble du programme".
« La Conférence (CIPD 25) a verrouillé le secteur de la foi. Quand vous remplissez le formulaire et qu'ils réalisent que vous avez un lien avec l'Église ou que vous venez d'une université de l'Église ou quelque chose comme ça, ils n'approuvent pas votre demande ", se plaint Kakeeto qui est basé à l'Université catholique d'Afrique orientale (CUEA).
La KCPF, a dit M. Kakeeto, travaille avec les Conférences épiscopales d'Afrique pour tendre la main aux différents gouvernements du continent afin de s'assurer que ce qui sera discuté à la conférence des Nations Unies sera "pro-vie" et "pro-famille".
"Nous avons eu l'occasion d'envoyer nos réserves sur les projets d'engagements que le gouvernement prenait pour leur indiquer que les engagements proposés par le FNUAP ne sont pas pro-vie, ne sont pas pro-famille. Nous avons souligné aussi les problèmes pour que le gouvernement sache ce que nous pensons ", a déclaré Kakeeto à ACI Afrique.
Il a également exhorté les chrétiens d'Afrique à se joindre à l'appel lancé contre l'ordre du jour prévu de la CIPD25 et à travailler avec leurs conférences épiscopales pour "demander des comptes à leurs gouvernements" et leur demander "d'adopter une position pro-famille et pro-vie dans cette conférence du FNUAP".
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