Soudan du Sud : une religieuse catholique déplore le faible nombre de mariages à l’Église

Juba, 18 mai, 2025 / 12:20 AM

Une membre des Sœurs Missionnaires Comboniennes (CMS), en mission dans le diocèse catholique de Wau au Soudan du Sud, a exprimé son engagement à promouvoir des familles solides dans ce pays d’Afrique de l’Est-Centrale, où le nombre de mariages à l’Église reste très faible.

Dans une note adressée à la Fondation pontificale catholique Aide à l’Église en Détresse (AED) Internationale, Sœur Elisabete Almendra a partagé les défis auxquels l’Église est confrontée dans le plus jeune pays du monde, notamment le faible nombre de mariages religieux, la polygamie et la nécessité de renforcer les liens familiaux, entre autres réalités culturelles.

« Dans notre Église, dans l’Église catholique, il n’y a qu’un ou deux mariages par an », a déclaré la religieuse combonienne d’origine portugaise dans un rapport publié par l’AED le jeudi 15 mai.

Sœur Almendra a expliqué que la principale cause de cette rareté des mariages à l’église réside dans la culture locale et dans la manière dont les populations comprennent et vivent la réalité du mariage.

Elle a souligné l’importance de travailler avec les couples et les familles : « C’est vraiment une grande nécessité ici », a-t-elle affirmé, en précisant que la polygamie est une pratique courante dans le diocèse de Wau. « C’est pourquoi nous devons renforcer les familles », a ajouté la missionnaire.

Dans le même rapport de l’AED, le père Edgar, qui exerce son ministère dans le diocèse sud-soudanais aux côtés de Sœur Almendra, a lancé un appel à l’AED pour la formation de catéchistes en vue de la mission d’évangélisation.

Ce prêtre diocésain a souligné l’importance des catéchistes, qu’il a décrits comme « le bras droit de nos structures pastorales », car « ce sont les catéchistes qui assurent la continuité de l’évangélisation ».

Sœur Almendra a appuyé les propos du père Edgar en déclarant : « Avec des catéchistes solides et des familles fortes, le diocèse de Wau sera admirable. »

L’AED a insisté sur le fait que les catéchistes sont essentiels non seulement au Soudan du Sud, mais dans toute l’Afrique.

« Les catéchistes sont présents dans les lieux les plus reculés, dans les villages les plus isolés. Ils sont souvent le seul visage visible de l’Église, et c’est pourquoi leur formation est essentielle », indique la fondation caritative dans son rapport du 15 mai.