Pape Léon XIV : Avant d'être croyants, nous sommes appelés à être humains

Cité du Vatican, 28 mai, 2025 / 7:16 PM

Le pape Léon XIV a tenu aujourd'hui la deuxième audience générale de son pontificat, au cours de laquelle il a médité sur la parabole du bon Samaritain.

Au début de sa catéchèse, adressée aux fidèles rassemblés sur la place Saint-Pierre, le Saint-Père a rappelé que les paraboles de l'Évangile offrent l'occasion « de changer de perspective et de s'ouvrir à l'espérance ».

Le manque d'espoir, a expliqué le pontife, est parfois dû « au fait que nous nous fixons sur une certaine façon rigide et fermée de voir les choses », et les paraboles « nous aident à les regarder sous un autre angle ».

Il a ensuite rappelé que Jésus propose cette parabole à « un docteur de la loi » qui lui demande : « Maître, que dois-je faire pour hériter la vie éternelle ? » (Lc 10, 25-37), et Jésus l'invite alors à aimer son prochain.

« La pratique du culte ne conduit pas automatiquement à la compassion »
La scène de la parabole du bon Samaritain se déroule sur une route « aussi difficile et rude que la vie elle-même », a déclaré le pape. En effet, l'homme qui la traverse « est attaqué, battu, volé et laissé à demi mort ».

« C'est l'expérience que l'on vit lorsque des situations, des personnes, parfois même celles en qui nous avions confiance, nous prennent tout et nous laissent au milieu de la route », a souligné le souverain pontife.

Léon XIV a ensuite ajouté que « la vie est faite de rencontres, et dans ces rencontres, nous nous révélons tels que nous sommes. Nous nous retrouvons face aux autres, confrontés à leur fragilité et à leur faiblesse, et nous pouvons décider quoi faire : prendre soin d'eux ou faire comme si de rien n'était ».

Lors de son audience générale, le pape Léon XIV s'adresse aux pèlerins anglophones en réfléchissant à la parabole du Bon Samaritain, nous rappelant que le Christ est notre espoir de guérison et nous appelant à faire preuve de miséricorde et à devenir de véritables voisins. Sacré-Cœur de Jésus, rends nos cœurs plus semblables à... pic.twitter.com/6Qu8QfG89J

— EWTN Vatican (@EWTNVatican) 28 mai 2025

Il a rappelé que le prêtre et le lévite ont emprunté la même route et ne se sont pas arrêtés pour l'aider. « La pratique du culte ne conduit pas automatiquement à la compassion. En effet, avant d'être une question religieuse, la compassion est une question d'humanité ! Avant d'être croyants, nous sommes appelés à être humains », a-t-il souligné.

La précipitation comme obstacle à la compassion
Le pape a souligné que « la précipitation, si présente dans nos vies, nous empêche très souvent de ressentir de la compassion. Celui qui pense que son voyage doit être la priorité n'est pas disposé à s'arrêter pour un autre ».

Cependant, le Samaritain, qui appartenait à un peuple méprisé, a décidé de s'arrêter pour aider l'homme. Ainsi, Léon XIV a souligné que « la religiosité n'entre pas en ligne de compte. Ce Samaritain s'arrête simplement parce qu'il est un homme face à un autre homme qui a besoin d'aide ».

Il a également affirmé que la compassion « s'exprime par des gestes concrets », rappelant que le Samaritain « s'approche, car si l'on veut aider quelqu'un, on ne peut pas penser à garder ses distances ; il faut s'impliquer, se salir soi-même, peut-être être contaminé ».

« On aide vraiment si l'on est prêt à ressentir le poids de la douleur de l'autre », a fait remarquer le pape Léon XIV.

« Quand serons-nous, nous aussi, capables d'interrompre notre chemin et de faire preuve de compassion ? Lorsque nous comprendrons que l'homme blessé dans la rue représente chacun d'entre nous. Et alors, le souvenir de toutes les fois où Jésus s'est arrêté pour prendre soin de nous nous rendra plus capables de compassion », a-t-il déclaré.

Enfin, le pape Léon a invité les fidèles à prier pour « grandir en humanité, afin que nos relations soient plus vraies et plus riches en compassion ».

« Demandons au cœur de Jésus la grâce d'avoir de plus en plus les mêmes sentiments que lui », a-t-il conclu.

Après avoir salué les pèlerins de différents pays, le Saint-Père a entonné le Notre Père en latin et a donné sa bénédiction aux fidèles présents, qui l'ont écouté attentivement malgré les températures élevées et le soleil intense du printemps romain.

Cet article a été publié pour la première fois par ACI Prensa, le partenaire d'information en langue espagnole de CNA. Il a été traduit et adapté par CNA.