vendredi, 05 décembre 2025 Faire un don
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Les agents pastoraux d'archidiocèse Mozambicain invités à promouvoir la synodalité, «la proximité, le courage»

Mgr João Carlos Hatoa Nunes de l’Archidiocèse catholique de Maputo, au Mozambique, a exhorté les agents pastoraux de sa province ecclésiastique à résister à la tentation de travailler de manière isolée et à s’engager plutôt à marcher ensemble dans la foi, le service et la communion.

S’adressant aux agents pastoraux lors de leur deuxième rencontre annuelle le 21 juin, Mgr Nunes a souligné l’importance de mettre en pratique le thème du Synode sur la synodalité : « Pour une Église synodale : communion, participation et mission ».

« Ne faites pas les choses seuls. Marchez en Église. Je préfère que nous échouions ensemble plutôt que de réussir seuls », a déclaré Mgr Nunes à la cathédrale Notre-Dame de l’Immaculée Conception de Maputo.

Selon l’archevêque mozambicain, un peuple de Dieu qui reconnaît ses faiblesses tout en restant uni est plus fort et plus fidèle à l’Évangile.

« Échouer en groupe, c’est échouer avec soutien, apprentissage et réconciliation. Mais lorsqu’on agit seul, l’échec devient solitaire et destructeur », a-t-il expliqué.

Réfléchissant à l’importance du ministère collaboratif, Mgr Nunes a insisté sur le fait que le travail d’équipe pastoral doit dépasser les slogans pour devenir une réalité vécue.

« La collaboration pastorale ne doit pas être qu’un mot d’ordre – elle doit être une pratique », a-t-il affirmé.

Il a décrit la synodalité comme un cheminement commun marqué par l’écoute attentive, le soutien mutuel et une mission partagée.

« La synodalité n’est pas un événement, mais un mouvement vital de disciples qui cheminent ensemble, conscients de leur destinée commune », a-t-il ajouté.

Pour lui, les rassemblements synodaux doivent déboucher sur des actions concrètes, et non se limiter aux discussions. « Ces rencontres ne doivent pas être des formalités, mais des moments significatifs de conversion missionnaire », a-t-il insisté.

Selon l’archevêque de 57 ans, dont le ministère épiscopal a commencé en juillet 2011 comme évêque auxiliaire de Maputo, les agents pastoraux doivent être proches des communautés qu’ils servent.

« Nous ne pouvons être de bons serviteurs que si nous sommes humbles et prêts à connaître la réalité dans laquelle nous vivons. Le service pastoral exige proximité, courage et présence réelle », a-t-il souligné.

Mgr Nunes, également vice-président de la Conférence Épiscopale du Mozambique (CEM), a mis en garde contre la tendance à transformer les conseils pastoraux en espaces de plaintes au lieu de collaboration.

« Cela ne fonctionne pas. Lorsque les conseils deviennent des lieux de défoulement, cela révèle un besoin urgent de redécouvrir une vraie communion – celle qui construit, guérit et transforme », a-t-il déclaré.

Alors que l’archidiocèse de Maputo passe de 30 à 54 paroisses, il a insisté sur le fait que la croissance structurelle doit aller de pair avec un approfondissement de la vie communautaire.

« Nous construisons des doyennés et des conseils non comme des fins en soi, mais comme des instruments de présence. La décentralisation ne fonctionne que si elle permet à chaque communauté de vivre la communion et la coresponsabilité », a-t-il précisé.

Par ailleurs, dans son homélie de la fête du Corpus Christi du 22 juin, Mgr Nunes a appelé les Mozambicains à renouveler leur engagement pour la justice, la réconciliation et l’unité à l’approche du jubilé de l’indépendance du pays.

« Nous ne sommes qu’à trois jours du 50e anniversaire de notre indépendance. Qu’on le vive dans la joie ou dans la douleur, cela reste une étape historique. Ce n’est pas seulement un temps de mémoire, mais un appel à renouveler notre engagement envers l’avenir de cette nation », a-t-il déclaré.

Il a invité les Mozambicains à réfléchir au parcours du pays et à devenir des artisans de paix et de fraternité. « Ce jubilé doit être vécu à la lumière de l’Eucharistie. C’est un temps sacré pour renouveler notre détermination à bâtir une société plus juste, réconciliée et fraternelle », a affirmé l’archevêque.

Et de conclure : « Nous sommes appelés à être témoins d’unité, de paix et d’espérance. La vraie réconciliation commence par la conversion du cœur et s’exprime par des actes de justice, de pardon et de solidarité. »

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