vendredi, 05 décembre 2025 Faire un don
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Les Centrafricains ont «la volonté et le courage de vivre» malgré des défis: Les évêques catholiques de la RCA

Le peuple de Dieu en République centrafricaine (RCA) a fait preuve de résilience face aux dures réalités de la vie dans le pays, notamment les « crises politico-militaires répétées », ont déclaré les évêques catholiques du pays.

Dans une déclaration faite à l'issue de leur assemblée plénière du 16 au 23 juin, les membres de la Conférence épiscopale centrafricaine (CECA) ont déclaré que malgré les défis auxquels le pays est confronté, le peuple continue de défendre la dignité de la vie.

« Les crises politico-militaires répétées, le crépitement des armes, la dureté de la vie dans les camps de déplacés, les actes de violence, les meurtres et les atrocités qui ont été commis n'ont pas entamé notre volonté et notre courage de vivre », ont déclaré les membres de la CECA.

Ils ont souligné que « le sentiment d'hostilité intercommunautaire, de haine et de vengeance qui habite les cœurs, avec le risque d'une conflagration totale de notre pays », n'a pas entamé la résilience du peuple de Dieu en RCA.

« Malgré la pauvreté endémique de notre pays, en tant qu'êtres humains créés à l'image et à la ressemblance de Dieu, nous voulons vivre et affirmer notre droit à la vie, à la liberté, au bonheur, à la justice et à la paix », ont déclaré les membres de la CECA dans la déclaration prononcée à la cathédrale du Sacré-Cœur de Jésus du diocèse catholique d'Alindao.

Les dirigeants de l'Église catholique, qui ont organisé leur assemblée plénière sous le thème « Soyez toujours prêts à rendre compte de l'espérance qui est en vous », ont déclaré que le premier signe d'espérance que la foi révèle au peuple de Dieu dans le pays est « le courage d'exister, leur volonté ferme et leur détermination à vivre, la force de leur résilience et leur célébration de la vie comme un don fragile à protéger et à préserver ».

Dans leur déclaration, les évêques ont également exprimé leur gratitude pour ce qu'ils ont qualifié de « gestes sincères de solidarité envers les personnes déplacées » dans le pays, actes qu'ils considèrent comme un signe clair de l'espoir durable qui anime le peuple.

« Aujourd'hui, de nombreux cœurs sont désarmés », ont déclaré les membres de la CECA, ajoutant : « Des familles démunies et appauvries ont accepté de partager généreusement leur indigence pour venir en aide à ceux qui sont dans une détresse bien plus grande ».

Dans ce contexte, les évêques catholiques de la RCA ont déclaré : « Les relations intercommunautaires entre chrétiens et musulmans se sont considérablement améliorées. De nombreux détenteurs d'armes illégales acceptent désormais librement de remettre leurs armes, s'associant ainsi au processus de consolidation de la paix. »

Dans leur déclaration du 22 juin, les membres de la CECA ont ajouté : « La reconstruction des forces de défense et de sécurité, bien que longue, est déjà bien engagée. »

Ils ont ensuite exprimé leur satisfaction en constatant « une réelle prise de conscience de la nécessité de la scolarisation, en particulier pour les filles, et de l'éducation ».

« Lors de nos visites pastorales, les parents demandent davantage d'écoles, des enseignants qualifiés et, surtout, la paix, afin de permettre et d'encourager la scolarisation et l'éducation de leurs enfants, véritable chemin vers la paix », ont déclaré les membres de la CECA.

En ce qui concerne la foi, les évêques catholiques de RCA ont salué « le nombre toujours croissant de catéchumènes, de baptisés, de confirmés et de couples chrétiens unis par le sacrement du mariage ».

Ils ont également salué « l'épanouissement des vocations religieuses et sacerdotales, ainsi que l'engagement de nos chrétiens dans la dynamique de prise en charge de leur Église », ce qui, selon eux, « est une véritable raison d'être reconnaissants et d'espérer ».

« Vous tous, hommes et femmes de bonne volonté ! L'espoir est un engagement qui nous oblige tous. Nous tous, sans exception, que ce soit au niveau individuel, social, politique, économique ou sécuritaire, avons la responsabilité de préserver la faible lueur de la flamme de la vie et de l'espoir qui bat encore dans le cœur de chaque fils et fille de ce pays », ont déclaré les évêques.

 

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