Luanda, 26 juillet, 2025 / 9:55 PM
Le troisième congrès national des laïcs catholiques angolais s'est ouvert dans le diocèse de Namibe avec un appel aux chrétiens laïcs à approfondir leur engagement envers l'Église et à contribuer au renouveau de la nation.
S'adressant aux participants à la conférence pré-congrès qui s'est tenue le jeudi 24 juillet à l'université de Namibe, l'ordinaire du diocèse de Namibe a déclaré que l'Église catholique en Angola a été façonnée et construite par des laïcs dont le témoignage et les sacrifices ont soutenu la foi dans les moments difficiles.
« Ce sont les laïcs qui ont permis aux missions de se poursuivre, qui étaient présents là où les prêtres ne l'étaient pas, qui ont assumé leurs responsabilités avec courage et sacrifice. De leur propre vie, par leurs sacrifices, leurs luttes et leur martyre, ils ont construit cette Église en Angola », a déclaré Mgr Dionísio Hisiilenapo au début de la conférence qui s'est tenue du 24 au 27 juillet sur le thème « L'Angola à 50 ans : le rôle des laïcs catholiques dans les secteurs politique, social, économique et commercial ».
Il a ajouté : « Les laïcs ont également un rôle décisif à jouer dans le monde, dans les domaines social, politique et économique. Les laïcs sont présents dans la politique, l'économie, le monde universitaire, les affaires, le système judiciaire, le secteur bancaire... Partout où il y a une présence humaine, il y a des laïcs. Il est donc de votre devoir d'être présents, d'être le sel de la terre et la lumière du monde ».
L'ordinaire du diocèse de Namibe, qui est également vice-président de la Conférence épiscopale d'Angola et de São Tomé-et-Príncipe (CEAST), a souligné que les laïcs sont essentiels tant pour l'Église que pour la société.
« Il est impossible d'imaginer une Église qui ne soit pas composée de laïcs, hommes et femmes », a déclaré Mgr Hisiilenapo, soulignant que « la foi ne se limite pas à une pratique occasionnelle, mais est une réalité qui structure la vie et les actions de chaque chrétien, tant au sein de l'Église que dans la société ».
Il a déclaré : « Les chrétiens sont appelés à servir la nation dans un esprit de dévouement et de sacrifice. Nous servons d'abord Dieu, puis la nation. Il ne faut jamais utiliser la nation à des fins personnelles. Notre vocation est le don total de soi ».
« Si les laïcs sont présents dans la politique, l'économie, la finance, les affaires, et que le pays est dans l'état où il se trouve, alors chacun doit réfléchir : quel genre de chrétien suis-je ? », a déclaré l'évêque catholique angolais.
Il a déploré la perte de la vision morale et de la responsabilité civique, avertissant que le déclin de l'éducation humaniste a contribué à l'effondrement de la société.
« Aujourd'hui, les gens se battent contre la police, contre l'autorité. Cela n'arrivait pas avant. Ce qui a été perdu, c'est l'éthique. La philosophie a été perdue. L'anthropologie a été perdue. Les sciences humaines qui nous faisaient réfléchir ont disparu », a déclaré Mgr Hisiilenapo.
Il a poursuivi : « Sans les sciences humaines, l'âme devient déséquilibrée. Il n'y a plus de sens du bien commun. »
L'évêque catholique de 58 ans a également fait remarquer que « l'on ne peut célébrer des jubilés — ni celui de l'Église ni celui de l'indépendance nationale — sans une vision globale et un engagement pour l'avenir ».
Il a déclaré : « Célébrer, ce n'est pas seulement faire des cérémonies fastueuses. C'est se demander : que faisons-nous ensuite ? Quel genre de pays voulons-nous construire ? Avec qui ? L'Église et le pays célèbrent 50 ans d'indépendance. Ce n'est pas le moment de blâmer les colonisateurs. C'est le moment d'assumer nos responsabilités. Les laïcs chrétiens doivent être présents dans tous les domaines, les éclairant de l'Évangile ».
Le chef de l'Église catholique a mis au défi les professionnels chrétiens — notamment ceux qui travaillent dans la politique, l'éducation, le droit et la finance — d'assumer leur responsabilité personnelle vis-à-vis de la situation du pays.
« Si le pays est dans l'état où il se trouve, chacun doit se demander : quel genre de chrétien suis-je ? », a-t-il déclaré.
Mgr Hisiilenapo a insisté sur le fait que la foi chrétienne n'est pas une activité occasionnelle, mais un engagement vécu.
« Ce n'est pas une chemise. C'est la vie elle-même. Vous, les laïcs, êtes dans l'économie, le système judiciaire, les écoles — pas les prêtres. Nous dépendons de vous. C'est une grave responsabilité », a déclaré l'évêque catholique angolais.
Il a appelé à l'émergence d'une nouvelle génération de laïcs « saints, lucides et engagés », qui aideront à reconstruire la société avec intégrité et foi.
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