vendredi, 05 décembre 2025 Faire un don
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Le Vatican appelle à une solution à deux États alors que la France soutient la reconnaissance de l’État palestinien

Le Dicastère pour la communication du Vatican a réitéré son appel de longue date en faveur de la reconnaissance de l’État palestinien, dans le contexte du conflit en cours entre Israël et le Hamas, après que la France a annoncé la semaine dernière qu’elle reconnaîtrait l’État de Palestine.

Dans un éditorial publié le 27 juillet, Andrea Tornielli, directeur éditorial du Dicastère pour la communication, a appelé à une « solution à deux États » et à la reconnaissance de la Palestine comme un État.

Tornielli a cité l’initiative récente de la France en faveur de cette reconnaissance. La semaine dernière, le président français Emmanuel Macron a annoncé dans une publication sur X que la France reconnaîtrait l’État palestinien — un projet rapidement rejeté par plusieurs pays occidentaux, dont les États-Unis, le Royaume-Uni, l’Allemagne, l’Italie et l’Australie.

En plus d’affirmer la reconnaissance de l’État palestinien, Macron a appelé à la démilitarisation du groupe terroriste Hamas, qui dirige la bande de Gaza. Il a exigé la libération des otages, demandé une aide humanitaire pour Gaza, et déclaré que la Palestine devait accepter la démilitarisation et reconnaître pleinement Israël.

En 2015, le Vatican a signé son premier traité avec « l’État de Palestine ». Tornielli a rappelé cet « accord global » entre les deux parties, soulignant que ce traité reconnaissait le droit du peuple palestinien à un État « indépendant, souverain, démocratique et viable ».

Le pape François a été le premier pape à utiliser le terme « État de Palestine » lors de sa visite en Terre Sainte en 2014. Tornielli a cependant noté que le pape Benoît XVI avait déjà affirmé que « l’État d’Israël a le droit d’exister et de jouir de la paix et de la sécurité », et que « le peuple palestinien a droit à une patrie indépendante et souveraine ».

Avant Benoît XVI, au début des années 1990, le pape Jean-Paul II avait établi des relations diplomatiques avec l’État d’Israël ainsi qu’avec l’Organisation de libération de la Palestine, selon Tornielli.

« Il est à espérer que la Conférence internationale de haut niveau pour une résolution pacifique de la question palestinienne et la mise en œuvre de la solution à deux États, saisissant l’urgence d’une réponse commune au drame palestinien, poursuivra résolument une solution permettant enfin à ce peuple d’avoir un État aux frontières sûres, respectées et reconnues », a écrit Tornielli dans son éditorial.

Il est à noter que le soutien du Vatican à la « solution à deux États » va à l’encontre de la position de nombreux pays occidentaux. Les États-Unis, le Royaume-Uni, l’Allemagne, l’Italie et l’Australie ont catégoriquement rejeté le projet de reconnaissance de l’État palestinien présenté par Macron. L’ancien président américain Donald Trump a d’ailleurs balayé les propos de Macron, déclarant aux journalistes à la Maison-Blanche : « Ce qu’il dit n’a aucune importance. Cela ne changera rien. »

Macron a précisé dans son message qu’il prévoyait d’annoncer officiellement cette reconnaissance lors de l’Assemblée générale des Nations Unies en septembre.

Le Premier ministre britannique Keir Starmer a également rejeté le projet, tout en réaffirmant son soutien à la « solution à deux États », précisant toutefois qu’elle devait garantir « une sécurité durable pour les Palestiniens et les Israéliens ».

Sur le plan national, le Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF) a qualifié cette décision d’échec moral et a averti qu’elle mettait en danger la sécurité des Juifs dans le monde. Par ailleurs, plusieurs grandes organisations juives américaines ont décliné une invitation à une rencontre avec le gouvernement français après la déclaration de Macron.

Le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, a « fermement » condamné la décision de Macron, déclarant que cette reconnaissance « récompense le terrorisme et risque de créer un nouveau proxy iranien, comme cela a été le cas avec Gaza ».

« Un État palestinien dans ces conditions serait une rampe de lancement pour anéantir Israël — et non pour vivre en paix à ses côtés », a affirmé Netanyahou. « Soyons clairs : les Palestiniens ne cherchent pas un État aux côtés d’Israël. Ils en veulent un à la place d’Israël. »

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