Luanda, 01 août, 2025 / 8:48 PM
La Commission catholique Justice et Paix (CCJP) de la Conférence épiscopale d’Angola et de São Tomé (CEAST) a lancé un appel à la paix et à la prière à la suite des violentes manifestations et des actes de pillage qui secouent plusieurs régions d’Angola depuis le lundi 28 juillet.
Dans une déclaration publiée le mardi 29 juillet, les membres de la CCJP exhortent les Angolais, les expatriés et toutes les personnes de bonne volonté à rejeter la violence, à s’abstenir de toute incitation à la haine, et à s’unir dans la prière pour le pays.
Les violences, déclenchées par une grève nationale des taximen protestant contre la hausse du prix du carburant, ont fait au moins 31 morts, des centaines de blessés, et causé d’importants dégâts à Luanda et dans d’autres provinces.
Les responsables de la CCJP avertissent que les manifestations « menacent notre paix collective, détruisent des vies innocentes et mettent en péril les biens déjà fragilisés ».
« Disons non à la violence, non au pillage, non à l’incitation à la haine », déclarent les membres de la commission dans leur message partagé avec ACI Afrique.
Concernant les réseaux sociaux, ils appellent à la retenue : « Évitez les messages incendiaires qui attisent la colère et la vengeance », et préférez « diffuser des messages de tolérance, d’harmonie et de non-violence ».
« Grève et droit à la manifestation pacifique, oui. Mais violence, non », insistent-ils.
S’ils reconnaissent la légitimité des protestations pacifiques, ils préviennent toutefois que « l’escalade de la violence fragilise le tissu social et aggrave la souffrance collective ».
Les membres de la CCJP invitent en outre toutes les communautés religieuses du pays à se rassembler dans la prière, et demandent aux catholiques, en particulier, de prier « dans la mesure du possible, devant le Saint-Sacrement, pour implorer le don de la paix en ce moment de profonde détresse collective ».
« Implorons le don de la paix dans nos communautés et nos villes par l’intercession du Cœur Immaculé de Marie, Patronne de l’Angola et Reine de la Paix », concluent-ils.
La contestation, qui a commencé à Luanda, s’est étendue dès le mardi aux provinces de Huambo, Benguela, Malanje et Huíla.
Le 31 juillet, Isailda Sambalanda, présidente de l’Association pour la promotion de la femme dans l’Église catholique en Angola (PROMAICA), dans l’archidiocèse de Luanda, a adressé un message d’espérance et de foi en pleine crise.
Déplorant la mort d’une mère dans les violences, elle a exhorté les familles angolaises à rester calmes et à faire confiance à Dieu.
« Nous voulons témoigner notre solidarité envers la famille dans cette tragédie », a-t-elle déclaré à l’occasion de la Journée internationale de la femme africaine. « Demandons à Dieu, Seigneur de la vie, de nous guider, de nous transformer et de nous aider à nous aimer les uns les autres malgré la douleur. »
Dans une interview accordée à Rádio Ecclesia, elle a conclu : « À toutes les mamans de PROMAICA, je dis : restez calmes, restez en paix. Tout passe, surtout lorsque nous faisons confiance à notre bon Dieu. »
Les Meilleures Nouvelles Catholiques - directement dans votre boîte de réception
Inscrivez-vous à notre lettre d'information gratuite ACI Afrique.
Notre mission est la vérité. Rejoignez-nous !
Votre don mensuel aidera notre équipe à continuer à rapporter la vérité, avec équité, intégrité et fidélité à Jésus-Christ et à son Église.
Faire un don