Kinshasa, 03 août, 2025 / 3:48 PM
Les membres de l’Association des Conférences Épiscopales d’Afrique Centrale (ACEAC), regroupant les évêques catholiques du Burundi, de la République démocratique du Congo (RDC) et du Rwanda, ont exprimé leur soutien à toutes les initiatives de paix visant à établir une paix durable dans la sous-région des Grands Lacs.
Dans un communiqué du 29 juillet, suite à leur réunion en marge de la 20e Assemblée plénière du Symposium des Conférences Épiscopales d’Afrique et de Madagascar (SECAM) à Kigali, au Rwanda, les membres de l’ACEAC ont appelé à des solutions centrées sur les populations.
« Suivant Notre Seigneur Jésus-Christ, Prince de la Paix, nous accueillons dans la foi toutes les initiatives visant à contribuer à une paix durable dans la sous-région et encourageons tous les acteurs à mettre le bien-être des populations au premier plan dans leurs négociations », ont déclaré les évêques catholiques.
Ils ont exhorté le peuple de Dieu dans la région ACEAC à résister « au désespoir face à l’extrémisme, sous toutes ses formes », et au contraire « à favoriser un dialogue sincère et pacifique entre les communautés, les institutions et les individus vivant ou travaillant dans la sous-région ».
Le 1er août, la Communauté d’Afrique de l’Est (CAE) et la Communauté de Développement de l’Afrique Australe (SADC) ont tenu un sommet conjoint à Nairobi, capitale du Kenya, réunissant le Panel des Facilitateurs du processus de paix en RDC.
Le président kényan William Samoei Ruto, président en exercice de la CAE, et son homologue de la SADC, Emmerson Dambudzo Mnangagwa du Zimbabwe, ont coprésidé ce sommet, au cours duquel une résolution visant à fusionner les structures de paix de la CAE, de la SADC et de l’Union africaine (UA) en un mécanisme unique a été approuvée.
« Il a été décidé que l’UA coordonne et assure l’alignement de tous les efforts régionaux et internationaux dans le cadre d’un processus conduit par l’Afrique », indique un communiqué de l’UA à l’issue du sommet conjoint du 1er août, qui a également « adopté des cadres clés pour guider la médiation inclusive ».
La RDC continue de connaître une vague de conflits violents, le plus récent étant l’attaque du 27 juillet contre la paroisse Bienheureuse Anuarite Komanda du diocèse de Bunia, perpétrée par des rebelles des Forces démocratiques alliées (FDA).
Dans leur déclaration du 29 juillet, les membres de l’ACEAC ont condamné cette attaque meurtrière, la qualifiant de « nouvelle illustration de la dévalorisation de la vie humaine qui ravage certaines zones » de la sous-région depuis plus de trois décennies.
« Nous condamnons fermement le massacre des chrétiens, attribué à des groupes armés », ont déclaré les évêques de l’ACEAC, assurant les familles et les proches des victimes de leur proximité spirituelle.
Ils ont ajouté : « Nous adressons nos condoléances au peuple de Komanda pour cette épreuve tragique, à Mgr Fulgence Muteba, président de la Conférence Épiscopale Nationale du Congo (CENCO), et à Mgr Dieudonné Uringi, évêque de Bunia ».
« Nous nous tenons solidaires de tous ceux qui sont affectés directement ou indirectement par les conséquences de ces diverses crises et exhortons tous les chrétiens à ne pas sombrer dans l’indifférence lorsque des membres de nos communautés souffrent, quelle que soit la nature de leur souffrance », ont-ils ajouté.
Les membres de l’ACEAC ont proposé de dédier leurs prières et leurs œuvres de charité aux plus vulnérables, en particulier les femmes et les enfants.
Les évêques ont salué avec encouragement la présence de « délégations conjointes de femmes issues des diocèses frontaliers » de leurs trois pays sous-régionaux, présentes lors des sessions de l’ACEAC à l’Assemblée plénière du SECAM et en pèlerinage au Rwanda, en solidarité avec l’engagement pastoral de l’Église pour la paix.
Les responsables de l’Église catholique ont accueilli favorablement l’élection le 8 mai du pape Léon XIV, nouveau Successeur de Pierre, dont les premiers messages reflètent selon eux « la grandeur d’une personnalité profondément engagée en faveur de la paix mondiale ».
« Nous osons donc espérer qu’il implorera les bénédictions divines sur notre région, qu’il connaît bien, afin que la paix et la coexistence prospèrent, et que les ponts — et non les barrières — se renforcent entre les familles, les peuples et les nations », ont déclaré les évêques de l’ACEAC dans leur communiqué en marge de l’événement SECAM qui doit se conclure le 1er août.
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