Nyeri, 13 août, 2025 / 8:07 PM
Mgr Anthony Muheria de l’archidiocèse catholique de Nyeri au Kenya a exhorté les parents et tuteurs à adopter une parentalité responsable, notant que beaucoup d’entre eux sont très occupés de nos jours.
Dans sa réflexion publiée le lundi 11 août, Mgr Muheria a encouragé les parents et tuteurs à prendre du temps pour écouter leurs enfants afin de mieux les comprendre, affirmant : « La parentalité a été oubliée. »
« La parentalité à distance, c’est élever ses enfants de loin. C’est être absent. Les parents sont si occupés qu’ils ont même oublié d’écouter leurs enfants », a-t-il déclaré.
« Nous avons oublié et nous ne nous soucions pas suffisamment des jeunes. Une fois qu’ils grandissent, à partir de 18 à 30 ans, il semble que nous les oublions. Là où nous avons échoué, c’est que nous n’organisons pas de séances d’écoute, parce que nous ne sommes pas présents », a-t-il ajouté.
L’archevêque catholique a exhorté les parents et tuteurs à imiter le style parental des générations précédentes, où les parents étaient toujours proches de leurs enfants : « Nous-mêmes avons eu des parents qui étaient toujours là, peut-être qu’ils n’écoutaient pas beaucoup, mais ils nous comprenaient et essayaient de pénétrer dans nos cœurs. Ils étaient présents, et donc ils nous ont connus dans nos bonnes et mauvaises actions. »
Il a indiqué certains facteurs contribuant à la parentalité irresponsable, notant que certains parents d’aujourd’hui ont de très petites familles, parfois un seul enfant, ce qui peut les rendre moins disponibles et moins impliqués.
En évoquant les avantages des familles nombreuses, le prélat a rappelé qu’autrefois, les membres de la famille vivaient en étroite relation les uns avec les autres : « Quand nous étions nombreux, c’était de telle sorte qu’en parlant les uns avec les autres, nous nous renforcions à deux, trois, cinq, huit », a-t-il expliqué.
Dans ce contexte, les familles avaient la force de nourrir, d’enseigner et d’apprendre les unes des autres, et les parents étaient naturellement incités à être proches.
« On ne peut pas avoir cinq enfants et être distant, sinon cela serait ruiné », a-t-il ajouté, affirmant que les parents actuels ont failli à accompagner leurs enfants, en particulier les jeunes.
Il a encouragé les parents kenyans à accompagner leurs enfants à toutes les étapes de leur vie : « Quand les enfants sont petits, à un jeune âge, lorsqu’ils entrent au secondaire, il faut marcher avec eux dans leur transition vers l’âge adulte. »
Le Pasteur local de Nyeri a invité les parents à faire preuve de patience lorsque les jeunes commettent des erreurs et à les guider correctement, plutôt que de critiquer, maudire, pousser ou se plaindre d’eux en permanence.
« La parentalité, c’est marcher avec les jeunes, les inviter à être ensemble dans des choses que nous ne comprenons peut-être pas, que nous n’aimons pas beaucoup, mais qu’eux aiment », a-t-il précisé.
« Nos jeunes ne sont pas mauvais ; nos jeunes n’ont pas de problème. Ils sont prêts à faire le bien et à suivre nos voies », a-t-il ajouté.
Se référant au message de saint Jean aux jeunes, il a exhorté les parents et tuteurs à « les entendre, les encourager et les conseiller correctement », notamment ceux qui vivent loin de la maison.
Évoquant sa récente rencontre avec les étudiants de l’Université Mount Kenya, il a encouragé les parents à profiter de toute opportunité pour parler aux jeunes : « J’ai eu une très belle occasion de parler à nos jeunes. Ils ont un esprit pur, un esprit qui écoute. Ils veulent des conseils qui les encouragent, pas des conseils qui les brisent. Habituez-vous à leur parler », a-t-il déclaré.
Mgr Muheria a souligné l’importance de l’accompagnement parental, appelant les parents à être présents dans la vie de leurs enfants pendant la période d’exploration, où les jeunes rencontrent plusieurs défis, comme la pression des pairs.
« Il est vrai qu’ils sont attirés par les choses du monde. C’est juste à cause de leur jeunesse qu’ils recherchent ce qui remplit leur cœur. Si nous ne leur donnons pas cette opportunité et ne marchons pas avec eux, alors ils seront égarés », a-t-il précisé.
Le membre kényan de l’Opus Dei a encouragé les jeunes à accueillir positivement l’accompagnement de leurs aînés : « Chers jeunes, nous vous aimons beaucoup, mais nous voulons marcher avec vous, vous donner la force de combattre le mal. Nous voulons marcher avec vous, éclairer la force de faire le bien. »
Il a mis en garde les jeunes contre les plaisirs du monde, les exhortant à « rester fermes dans la foi ».
Les Meilleures Nouvelles Catholiques - directement dans votre boîte de réception
Inscrivez-vous à notre lettre d'information gratuite ACI Afrique.
Notre mission est la vérité. Rejoignez-nous !
Votre don mensuel aidera notre équipe à continuer à rapporter la vérité, avec équité, intégrité et fidélité à Jésus-Christ et à son Église.
Faire un don