Johannesburg, 16 août, 2025 / 10:29 PM
L’évêque du diocèse catholique d’Umtata en Afrique du Sud a mis en garde les responsables religieux contre un alignement excessif sur le pouvoir politique, les appelant plutôt à se consacrer à l’engagement pastoral.
Dans son discours de clôture du Forum interreligieux du G20 (IF20) 2025, tenu au Cap, Mgr Sithembele Anton Sipuka, également président du Conseil sud-africain des Églises (SACC), a insisté sur l’importance de la « proximité pastorale », la décrivant non pas comme un simple « appel chrétien » mais comme « l’essence de toute authenticité spirituelle ».
« Engageons-nous à passer plus de temps dans les quartiers informels que dans les bureaux gouvernementaux, plus de temps avec les chômeurs qu’avec l’élite employée, plus de temps à écouter les cris des pauvres qu’à entendre les promesses des politiciens », a-t-il déclaré, reprenant l’appel du pape François invitant les prêtres à « avoir l’odeur des brebis ».
Il a mis en garde contre les dangers d’une trop grande proximité avec le pouvoir, affirmant : « Nous qui prétendons servir le Dieu des pauvres sommes parfois perçus avec suspicion par ces mêmes pauvres. »
Intitulé “From Words to Witness: Our Covenant of Action” (Des paroles au témoignage : notre pacte d’action), son message a rappelé que cette proximité avec le pouvoir a conduit certains responsables religieux à être « complices de systèmes qui perpétuent l’injustice », vivant dans le luxe pendant que leurs fidèles font la queue pour des colis alimentaires.
« Comment dénoncer la corruption dans les gouvernements et les entreprises si nous ignorons celle qui existe dans nos propres cœurs et institutions ? » a-t-il interrogé, exhortant les responsables religieux à être des modèles de transparence et de justice.
Au terme des cinq jours de rencontres précédant le Sommet du G20 prévu en novembre, Mgr Sipuka a relevé cinq priorités dégagées : la sécurité alimentaire et la dignité humaine, la justice économique et l’annulation des dettes, l’éducation, la migration et dignité humaine, ainsi que la justice climatique et le soin de la création.
« Nous ne sommes pas réunis ici pour publier une nouvelle déclaration appelant gouvernements, entreprises et politiciens à agir. Les pauvres sont fatigués de nos appels. Ils ont faim de notre engagement », a-t-il affirmé, appelant à des actions concrètes.
S’adressant aux représentants chrétiens, musulmans, juifs, hindous, bouddhistes et aux spiritualistes africains, il a rappelé : « Les communautés vulnérables que nous prétendons servir ne sont pas des objets de charité : elles sont la mesure de notre authenticité. »
Enfin, évoquant la philosophie africaine Ubuntu, il a conclu : « Ubuntu nous enseigne que nous sommes parce que les autres sont. Aujourd’hui, nous nous engageons à faire en sorte que les autres puissent être parce que nous avons été – non pas parce que nous avons bien parlé de leur souffrance, mais parce que nous avons agi avec audace pour leur libération. »
Voulez-vous que je raccourcisse ce texte en une version plus brève pour un article de presse, ou préférez-vous garder cette traduction intégrale ?
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