Nairobi, 27 août, 2025 / 4:55 PM
Des militants pour le climat et des responsables religieux venus de toute l’Afrique se sont réunis dimanche 24 août à Nairobi, la capitale du Kenya, pour une session de prière interreligieuse visant à mettre fin à l’expansion des combustibles fossiles sur le deuxième plus grand continent du monde.
Organisée par le Mouvement Laudato Si’ (LSM) à l’échelle continentale, la veillée de prière s’est articulée autour de la prière et du témoignage moral.
Ashley Kitisya, responsable des programmes du LSM, a déclaré dans un communiqué partagé avec ACI Afrique que l’événement comprenait des témoignages de leaders climatiques de terrain et de jeunes, des prières et rituels issus de diverses traditions religieuses, ainsi qu’un appel commun à l’action adressé aux décideurs politiques et aux entreprises de combustibles fossiles.
« Notre objectif est d’exercer une pression morale et spirituelle sur les décideurs afin qu’ils arrêtent l’expansion des combustibles fossiles et investissent plutôt dans une transition juste et durable », a affirmé Mme Kitisya.
Elle a ajouté que, par la prière, le témoignage et la solidarité, les responsables religieux cherchent à amplifier la voix de ceux qui sont les plus touchés par la crise climatique, appelant à la justice climatique et aux réparations.
La responsable du LSM a précisé que la veillée visait également à produire des contenus visuels et écrits pour alimenter le plaidoyer avant la Conférence des Nations Unies sur le changement climatique de 2025 (COP30), prévue du 10 au 21 novembre au Brésil, afin que les voix religieuses africaines soient au premier plan des discussions climatiques mondiales.
En juillet, des groupes religieux en Afrique s’étaient également réunis à Nairobi pour discuter des moyens de renforcer leur participation aux sommets sur le climat avant le deuxième Sommet africain sur le climat (ACS2) et la COP30.
Cette convention de juillet avait également porté sur l’élimination progressive des combustibles fossiles, le financement climatique et l’adaptation au climat, ainsi que sur le renforcement de la collaboration entre acteurs climatiques religieux.
Dans leur déclaration finale, ces groupes ont exhorté les dirigeants africains à adopter des systèmes économiques respectueux de la dignité de tous, et non des modèles centrés sur le profit, alors que le continent lutte pour protéger la biodiversité.
Les groupes religieux, dont des représentants catholiques, ont appelé les dirigeants africains à rejeter « les modèles de développement extractifs et à court terme » qui marginalisent les citoyens.
Ils ont plutôt encouragé les dirigeants africains « à adopter des systèmes économiques régénérateurs qui protègent la biodiversité, restaurent les terres dégradées et placent la dignité de tous au centre ».
Dans la déclaration faisant suite à la veillée de prière du 24 août, Mme Kitisya a précisé que cette action s’inscrit dans la « mission plus large » du LSM visant à inspirer et mobiliser les communautés catholiques et toutes les personnes de bonne volonté pour prendre soin de notre maison commune.
L’environnementaliste catholique kenyane a souligné qu’en mettant au centre des valeurs morales et religieuses, le LSM cherche à orienter les discours publics et politiques vers un avenir sans combustibles fossiles, fondé sur la justice.
Elle a cependant regretté que l’Afrique soit en première ligne de la crise climatique, subissant des impacts dévastateurs tout en contribuant le moins aux émissions mondiales de gaz à effet de serre.
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