Abuja, 02 septembre, 2025 / 11:32 AM
L’archevêque de l’archidiocèse catholique d’Abuja, au Nigeria, a appelé à mettre fin aux « tueries incessantes », au terrorisme et au banditisme dans la nation ouest-africaine, notant que le nombre de camps de personnes déplacées internes (PDI) dans le pays a augmenté en raison de l’insécurité.
Dans sa déclaration publiée le dimanche 31 août, à l’issue de la 6ᵉ Assemblée générale de l’archidiocèse, Mgr Ignatius Ayau Kaigama a appelé au respect de la vie humaine.
« Nos cœurs sont lourds de préoccupations face aux défis persistants auxquels notre nation est confrontée », a déclaré Mgr Kaigama à la clôture de l’événement qui s’est tenu du 28 au 30 août à la Pro-cathédrale Notre-Dame Reine du Nigeria.
Il a ajouté : « En raison de notre humanité partagée, nous ne pouvons qu’être profondément préoccupés par la dignité de toute vie humaine, de la conception jusqu’à la mort naturelle. Chaque vie compte. »
« Collectivement, en tant qu’archidiocèse, nous lançons un appel pressant au gouvernement, joignant nos voix à celles des évêques catholiques de la province d’Abuja, afin qu’il se montre à la hauteur de la situation et prenne des mesures décisives pour mettre fin aux tueries incessantes, au terrorisme, au banditisme et aux difficultés économiques qui ravagent notre peuple », a-t-il déclaré.
L’ordinaire local d’Abuja a condamné les attaques des 13 et 14 juin dans l’État de Benue, au Nigeria, qui auraient fait environ 200 morts.
Le 13 juin, des militants islamistes peuls ont attaqué la ville de Yelewata, dans l’État de Benue, tuant au moins 200 personnes dans ce que les organisations internationales d’aide humanitaire ont qualifié de « pire massacre » dans la région nigériane.
L’archevêque nigérian a déploré l’augmentation des PDI et a exprimé sa préoccupation face au fait que leurs camps « rivalisent désormais avec les lotissements des villes ».
Il a déclaré que les attaques contre des civils innocents constituent « une grave atteinte à la dignité humaine et un défi direct au droit fondamental à la vie, tel qu’affirmé dans l’enseignement social de l’Église et dans la Constitution de notre cher pays, le Nigeria ».
Dans sa déclaration publiée après l’assemblée de trois jours, organisée sous le thème « Fidélité à la liturgie : une vision liturgique pour un avenir d’espérance dans l’archidiocèse d’Abuja », Mgr Kaigama a dénoncé la montée des abus liturgiques au Nigeria.
Il a affirmé : « Ces derniers temps, une inquiétude croissante s’est manifestée quant à l’orientation que prend notre liturgie, à cause des improvisations et des embellissements inutiles. »
« Les abus liturgiques et les dérives, tant de la part du clergé que des laïcs, tendent à obscurcir la liturgie, qui est le mystère central de notre foi chrétienne ; et cela n’affecte pas seulement la célébration de la liturgie, mais a aussi un impact négatif sur le peuple et sur l’avenir de l’Église », a-t-il ajouté.
L’ordinaire local d’Abuja a appelé les catholiques placés sous sa charge pastorale à s’efforcer de rendre leur culte authentique, leur foi solide et leur espérance ferme.
Il a souligné que la liturgie, célébrée fidèlement, « est en effet la source vive d’où nous tirons le courage d’affronter les défis d’aujourd’hui et de construire un avenir meilleur ».
« Nous exhortons donc les prêtres et les participants à cette grande Assemblée générale à transmettre les délibérations de cette Assemblée dans leurs différentes unités pastorales, sociétés pieuses et organisations », a-t-il déclaré.
Dans sa déclaration, Mgr Kaigama a également mis en lumière les projets en cours de l’archidiocèse et remercié le peuple de Dieu au Nigeria, dont il a dit qu’il reste engagé à soutenir l’Église malgré ses difficultés économiques.
« Nous remercions le peuple pour sa résilience, son soutien et son engagement à faire des sacrifices extraordinaires pour le bien de l’Église », a-t-il dit, ajoutant : « Il reste encore beaucoup à faire. Nous appelons donc toutes les personnes et tous les groupes de bonne volonté à unir leurs forces pour bâtir l’archidiocèse d’Abuja que nous espérons voir. »
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