vendredi, 05 décembre 2025 Faire un don
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« Le mariage n’est pas un jeu » : un évêque catholique de São Tomé-et-Príncipe dénonce l’infidélité

Mgr João de Ceita Nazaré du diocèse catholique de São Tomé-et-Príncipe a exprimé son inquiétude face à la crise croissante de la vie familiale, avertissant que l’infidélité généralisée des époux laisse des blessures profondes chez les femmes, les enfants et dans le tissu même de la société.

Lors de son homélie du 31 août à la paroisse de la Sainte-Trinité de son siège épiscopal, Mgr Nazaré a déploré que de nombreux couples aient oublié la valeur de leurs vœux matrimoniaux.

« Le mariage n’est pas un jeu. C’est une mission sacrée », a-t-il déclaré, ajoutant : « Nos familles sont blessées, détruites, trompées et abandonnées parce que beaucoup ont déjà oublié la valeur de la parole donnée à l’autel. »

Mgr Nazaré a souligné : « La crise familiale est aujourd’hui l’un des plus grands défis spirituels et sociaux de la communauté santoméenne, et la trahison conjugale a laissé des cicatrices profondes chez les femmes, les enfants et dans la structure sociale elle-même. »

« Nos femmes mariées meurent. Elles meurent intérieurement ; elles meurent d’abandon ; elles meurent parce qu’elles ont tout donné d’elles-mêmes et se retrouvent avec rien », a-t-il déploré, poursuivant : « La fidélité dans le mariage n’est pas seulement une vertu chrétienne, mais une condition essentielle à la stabilité de la société. »

Selon lui, « de nombreuses blessures que nous voyons aujourd’hui dans les familles proviennent du désordre émotionnel et spirituel des couples. »

« Les épouses qui pleurent aujourd’hui ont tout fait pour maintenir leur foyer : elles ont porté le riz, vendu le poisson, lavé le linge, aidé à construire la maison, et aujourd’hui elles sont abandonnées. »

« Cette souffrance est réelle. Nous entendons des mères dire qu’elles ne savent plus ce qu’elles valent ; des enfants qui disent à leurs mères : ‘Tu ne sers à rien.’ Ce n’est pas seulement de l’ingratitude. C’est le résultat d’une structure familiale brisée », a ajouté Mgr Nazaré, en poste depuis mars 2024.

Il a dénoncé l’infidélité conjugale, la qualifiant de « blessure sociale silencieuse qui désintègre lentement la famille et le tissu spirituel. »

« Nous avons des familles construites sur des mensonges. Le mari a deux femmes, et aucune d’elles ne sait qu’elle est trompée. Ou elle sait mais endure par peur de se retrouver seule. Et les enfants ? Ils grandissent dans la confusion, sans exemple », a-t-il déploré, demandant : « Comment voulons-nous une jeunesse forte si le modèle que nous leur donnons est celui du mensonge, de l’abandon et des blessures ? »

Mgr Nazaré a également évoqué le rôle des femmes dans la famille et l’Église, citant Marie, la mère de Jésus, comme modèle d’humilité, de service et de dévouement.

« Marie n’a pas disparu. Elle s’est précipitée pour servir. Elle a porté le Fils de Dieu dans son sein, mais ne s’est jamais exaltée. Il en va de même pour nos mères. Quand elles sont fidèles, elles soutiennent le monde. Mais aujourd’hui, beaucoup ont été trahies, blessées, oubliées. Nous devons reconnaître à nouveau la valeur des femmes, des épouses, des mères. Elles ne sont pas remplaçables », a-t-il affirmé.

Concernant la responsabilité des hommes, en particulier des pères, maris et parrains, il a souligné : « Être un vrai homme, ce n’est pas multiplier les relations, mais garder son cœur au même endroit : avec sa femme et ses enfants. »

Il a dénoncé le comportement de ceux qui « mentent, trompent et se présentent ensuite à l’église avec un visage de saint. »

Pour Mgr Nazaré, « le vrai chrétien est celui qui vit sa foi à la maison, au travail et dans le mariage. On ne peut pas être chrétien le dimanche et infidèle le lundi. »

Il a appelé à la reconstruction de la famille comme fondement de la société et de la foi chrétienne, avertissant : « Si nous voulons changer ce pays, nous devons commencer par la maison. Commencez par être fidèle, honnête et sincère. »

« L’Église peut prêcher mille sermons, mais si les couples ne sont pas fidèles, les enfants continueront à grandir blessés. Ne laissons pas la trahison, le mensonge et l’égoïsme détruire ce que Dieu a uni dans l’amour », a conclu Mgr Nazaré dans son homélie du 31 août.

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