Kinshasa, 21 septembre, 2025 / 9:35 PM
Les membres de la Conférence Épiscopale Nationale du Congo (CENCO) ont dénoncé la nouvelle vague d’attaques meurtrières dans l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC), déplorant ce qu’ils qualifient de banalisation croissante de la vie humaine dans la nation d’Afrique centrale.
Dans une déclaration partagée avec ACI Afrique mardi 16 septembre, les membres de la CENCO mettent en lumière les récentes attaques et expriment leur inquiétude face à « l’évolution de la situation sécuritaire, particulièrement dans la partie Est du pays qui continue de subir d’énormes pertes en vies humaines à la suite de diverses formes de violences ».
« En Province de l’Ituri, le 16 août 2025, en direction du Centre de Bule dans le Territoire de Djugu, les rebelles de la Coopérative pour le Développement du Congo (CODECO) ont mené des attaques contre la population civile. Le bilan de cette attaque faisait état de cinq personnes tuées, quatre blessées et une dizaine de maisons incendiées », rapportent-ils dans leur déclaration datée du 12 septembre.
Les membres de la CENCO ajoutent : « Alors que les lieux de culte sont protégés par la Constitution et les lois de la République, le Séminaire propédeutique Saint Kizito de Bunia a subi, dans la nuit du 19 au 20 août 2025, une intrusion violente d’hommes armés. »
« Cette attaque survient après celle contre la Paroisse Bienheureuse Anuarite de Komanda, dans le Territoire de Djugu, où plus de 40 fidèles catholiques réunis dans la nuit du 26 au 27 juillet pour la prière ont été tués par les ADF (Forces Démocratiques Alliées) », poursuivent-ils.
L’incident le plus meurtrier, indiquent les responsables catholiques, a eu lieu le 8 septembre, lorsque « au moins 102 personnes ont été tuées dans le village de Ntoyo, territoire de Lubero ».
« Les uns ont été tués à coups de marteau, les autres par balles. En plus des pertes en vies humaines, ce groupe armé a incendié 16 maisons, 8 motos, 2 véhicules, et emporté de nombreux biens de la population locale », précisent les membres de la CENCO.
Dans ce contexte, ils condamnent les auteurs de ces atrocités, rappelant que « la vie humaine est sacrée et doit être respectée », tout en présentant leurs condoléances aux familles éprouvées et en recommandant les âmes des victimes à Dieu.
Les évêques congolais appellent à « une plus grande mobilisation sur la situation sécuritaire qui prévaut en Ituri, dans le nord du Nord-Kivu et au Sud-Kivu ».
Ils déplorent que « les tueries et massacres des Congolais qui y vivent ne semblent plus émouvoir ni la nation ni la communauté internationale. Il apparaît ainsi que la vie humaine en RDC est banalisée ».
La CENCO exhorte le gouvernement congolais à « redoubler de vigilance et d’efforts pour mieux sécuriser nos compatriotes vivant dans cette partie du pays ».
Ils encouragent « toutes les parties — M23/AFC, CRP, Wazalendo et Gouvernement — à renoncer à la logique des affrontements qui n’ont fait que tuer et détruire des infrastructures, afin d’accélérer la mise en œuvre du pacte social proposé par les confessions religieuses, permettant aux Congolais de réfléchir à des solutions durables à cette situation sécuritaire aux conséquences incalculables ».
« Par l’intercession de la Bienheureuse Vierge Marie, Reine de la Paix, que le Seigneur bénisse la République Démocratique du Congo », implorent les membres de la CENCO.
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