Abuja, 02 octobre, 2025 / 4:02 PM
Alors que le Nigeria célébrait son 65ᵉ anniversaire d’indépendance le 1er octobre, Mgr Hilary Nanman Dachelem, évêque catholique du diocèse catholique de Bauchi, a exhorté les citoyens de la nation ouest-africaine à chercher sincèrement le visage de Dieu pour obtenir son intervention divine.
Dans une interview accordée à ACI Afrique à l’occasion de la deuxième cérémonie de convocation de l’Institut de la Vie Consacrée en Afrique (InCLA), Mgr Hilary Nanman Dachelem a invité à la fois les citoyens et les dirigeants à embrasser la repentance comme fondement du renouveau national.
« Nous avons tous besoin de repentance. J’ai besoin de me repentir. D’autres ont besoin de se repentir. Le Président a besoin de se repentir », a déclaré Mgr Dachelem à ACI Afrique le mercredi 1er octobre.
Il a précisé que le Président, comme tous les autres dirigeants, ne peut pas dire qu’il ne peut pas se repentir. « Il a vu d’autres dirigeants. Certains sont morts sur le trône. Il doit donc être prudent. Nous devons tous être prudents. »
Mgr Dachelem a affirmé que l’indépendance du Nigeria ne devrait pas seulement être une fête, mais aussi un rappel de la responsabilité de chaque Nigérian de contribuer au développement national.
« Vous ne pouvez pas être à la fois juge et accusé. Je crois que nous devons tous nous repentir si nous voulons un meilleur 65ᵉ anniversaire. C’est la seule voie possible », a-t-il déclaré.
Mgr Dachelem a exhorté dirigeants et citoyens à un changement de cœur si la nation veut progresser sur les plans socio-politique. « Si nous voulons un meilleur pays, un pays plus grand, nous devons tous changer », a-t-il affirmé.
Le responsable de l’Église catholique au Nigeria a précisé que les problèmes du pays ne se limitent pas à la gouvernance mais touchent tous les aspects de la société.
« Si vous venez dans le pays, vous verrez que quelque chose ne va pas. De l’insécurité aux difficultés économiques et à la corruption, mais nous savons que presque tous nous y sommes impliqués. Nous devons tous faire du bruit. Chacun doit changer de cœur. Nous devons changer notre mentalité », a-t-il dit.
Mgr Dachelem a souligné que les Nigérians sont des personnes de prière, mais il a averti que la prière doit être accompagnée de bonnes actions.
« Les gens prient, je ne pense pas que les gens ne prient pas. Mais nous devons prier correctement. Quelqu’un ne peut pas prier et, au moment suivant, commettre un acte qu’il ne devrait pas. Ceux d’entre nous qui savent que nous n’agissons pas correctement doivent changer. La direction doit changer et la population doit aussi changer », a-t-il déclaré.
Le membre nigérian des Fils Missionnaires du Cœur Immaculé de Marie (CMF/Clarétiens) a encouragé les Nigérians sincères dans leurs prières à persévérer, soulignant que Dieu écoute les supplications honnêtes.
« Au Nigeria, les gens sincères prient. Je les encourage à continuer de prier. Et ceux d’entre nous qui savent que nous n’agissons pas correctement, s’il vous plaît, changeons », a-t-il insisté.
Mgr Dachelem a mis en garde contre une culture du blâme et de l’égoïsme, soulignant que la nation pourrait accomplir davantage si chaque citoyen contribuait de manière significative.
« Regardez Pierre, une seule personne avec son cerveau, regardez ce qu’il a accompli. Cela signifie que si nous nous rassemblons tous, nous réaliserons beaucoup de choses. Arrêtons de chercher les femmes des autres et concentrons-nous sur Dieu. Tout le reste viendra », a-t-il dit.
Le responsable catholique a expliqué que la croissance du Nigeria dépendrait de l’unité des citoyens autour de valeurs communes et de l’évitement des distractions.
« Toutes les choses que vous voyez se produire dans d’autres pays peuvent se produire ici. Nous avons les gens, nous avons les cerveaux, nous avons seulement besoin de sincérité et de coopération », a-t-il ajouté.
Plus tôt, dans une allocution nationale à l’occasion du 65ᵉ anniversaire de l’indépendance du Nigeria, le Président Tinubu a reconnu que son administration avait hérité « d’une économie quasi effondrée, conséquence de décennies de distorsions et de désalignements des politiques fiscales ».
Il a déclaré que son gouvernement devait choisir entre « continuer les affaires comme d’habitude et regarder la nation dériver » ou « s’engager sur la voie courageuse et fondamentale de la réforme ».
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