Cité du Vatican, 14 octobre, 2025 / 1:08 AM
Le pape Léon XIV a rencontré mardi le président italien Sergio Mattarella au palais du Quirinal à Rome, soulignant les liens étroits entre les deux États et la nécessité d'œuvrer pour une paix durable dans toutes les régions du monde.
M. Mattarella a accueilli le Saint-Père et sa délégation, composée notamment du cardinal Pietro Parolin, secrétaire d'État du Vatican, et de sœur Raffaella Petrini, présidente de la Commission pontificale pour l'État de la Cité du Vatican, dans sa résidence à Rome afin de renforcer les liens politiques historiques entre le Saint-Siège et l'Italie.
Le Saint-Père a évoqué « l'amitié sincère et la collaboration mutuelle fructueuse » entre l'Italie et les papes et a souligné la nécessité pour les deux États de contribuer aux processus de paix multilatéraux dans certaines régions, notamment au Moyen-Orient et en Europe.
« Je renouvelle mon appel sincère à continuer à œuvrer pour rétablir la paix dans toutes les régions du monde et à cultiver et promouvoir toujours davantage les principes de justice, d'équité et de coopération entre les peuples, principes qui constituent son fondement irremplaçable », a-t-il déclaré dans son discours du 14 octobre.
Léon XIV a salué l'engagement du gouvernement italien à « soulager les situations de détresse causées par la guerre et la pauvreté », en particulier ses efforts pour soutenir les enfants de Gaza.
« Il s'agit là de contributions fortes et efficaces à la construction d'une coexistence digne, pacifique et prospère pour tous les membres de la famille humaine », a-t-il déclaré.
Mardi, le Saint-Père a fait don de 5 000 doses d'antibiotiques pour les enfants de Gaza, à la suite de l'ouverture de couloirs humanitaires essentiels vers la ville après l'entrée en vigueur, lundi, de l'accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas.
À la lumière du 800e anniversaire de la mort du saint patron de l'Italie, saint François d'Assise, en 2026, Léon a également évoqué « la question urgente de prendre soin de notre « maison commune ».
« Saint François nous a enseigné à louer le Créateur en respectant toutes les créatures, en proclamant son message depuis le cœur géographique de la péninsule [italienne] et en le transmettant, à travers la beauté de ses écrits et le témoignage de sa vie et de celle de ses frères, à travers les générations jusqu'à nous », a-t-il déclaré.
« C'est pourquoi je crois que l'Italie a reçu, d'une manière particulière, la mission de transmettre aux nations une culture qui reconnaît la terre comme « une sœur avec laquelle nous partageons notre vie et une mère magnifique qui nous ouvre les bras pour nous embrasser », a-t-il poursuivi, citant la lettre encyclique Laudato Si' du pape François.
Au début du mois, le Sénat italien a approuvé un projet de loi rétablissant le 4 octobre, jour de la fête de saint François d'Assise, comme jour férié national.
Vers la fin de son discours, le Saint-Père a souligné la baisse du taux de natalité en Italie et a appelé à un « effort concerté » pour promouvoir des choix favorables à la famille à tous les niveaux et pour défendre et protéger la vie « dans toutes ses phases ».
« Je tiens en particulier à souligner l'importance de garantir à toutes les familles le soutien indispensable d'un travail digne, dans des conditions équitables et en tenant dûment compte des besoins liés à la maternité et à la paternité », a-t-il déclaré.
« Faisons tout notre possible pour donner confiance aux familles, en particulier aux jeunes familles, afin qu'elles puissent envisager l'avenir avec sérénité et grandir en harmonie », a-t-il poursuivi.
Dans son discours de bienvenue, M. Mattarella a évoqué le « lien indestructible » qui unit l'Italie et le Vatican et a salué le travail des pères fondateurs de l'Union européenne, « dont beaucoup étaient de confession chrétienne » et qui ont rétabli la paix dans la région après la Seconde Guerre mondiale.
Rappelant les messages de paix constants du pape Léon depuis son élection, le président italien a déclaré que les dirigeants politiques ont la responsabilité de « rejeter la glorification des conflits » et de « favoriser le dialogue et la compréhension mutuelle ».
« Cette paix, comme vous l'avez souligné, commence par chacun d'entre nous, et c'est pourquoi il est si essentiel de désarmer, de désarmer nos cœurs et de désarmer nos paroles », a-t-il déclaré.
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