« Nous sommes dans une situation très grave », un archevêque catholique appelle à un renouveau au Ghana

Accra, 09 octobre, 2025 / 6:11 PM

Mgr Gabriel Charles Palmer-Buckle, Archevêque de l’Archidiocèse catholique de Cape Coast, a exprimé son inquiétude face à la crise écologique que connaît le monde aujourd’hui, appelant tous les fidèles du Ghana à manifester un souci à la fois pour l’humanité et pour l’environnement.

Dans son allocution prononcée le mercredi 8 octobre lors d’une conférence réunissant les membres de la Conférence des Supérieurs Majeurs des Religieux au Ghana (CMSR-Gh), Mgr Palmer-Buckle a réfléchi sur les tendances actuelles de l’actualité, soulignant qu’il y a encore beaucoup de souffrance dans le monde, particulièrement en Afrique.

« Je prie Dieu pour que nous, en tant qu’Église, puissions percevoir dans l’obscurité que nous vivons aujourd’hui, car le monde est en sérieux danger. Je ne sais pas si vous suivez les nouvelles et tout le reste. Nous sommes en grand danger », a déclaré Mgr Palmer-Buckle lors de l’événement tenu à la Chapelle des Frères de la Sainte-Croix à Brafoyaw, dans l’Archidiocèse de Cape Coast.

Faisant référence au discours du président du Ghana, John Mahama, et à d’autres intervenants lors du 80e anniversaire des Nations Unies, l’Archevêque a insisté sur le fait que « le monde est en danger ».

« Écoutez ce qui se passe en Israël et à Gaza, ce qui se passe au Soudan, au Sud comme au Nord, ce qui se passe au Ghana. Il se passe quelque chose de vraiment diabolique », a-t-il déclaré.

Mgr Palmer-Buckle a cité les effets destructeurs de l’exploitation minière illégale, connue localement sous le nom de galamsey, comme exemple de la manière dont la cupidité endommage à la fois la vie humaine et la création.

« Si vous faites une recherche sur le Ghana aujourd’hui, vous verrez que les gens ont pratiqué le galamsey jusqu’aux lignes de chemin de fer. Ils ont enlevé toute la terre sous les voies ferrées », a-t-il ajouté.

L’Archevêque a indiqué que le galamsey s’est intensifié au Ghana et que certaines personnes sont prêtes à démolir leurs maisons à la recherche de l’or.

Dans son allocution lors de cet événement, qui se déroulait sous le thème « Vie consacrée pour la protection des droits humains et la justice écologique, l’espérance ne déçoit pas », il a exhorté les membres des Instituts de Vie Consacrée et des Sociétés de Vie Apostolique (ICLSAL) à ancrer leurs actions dans l’Évangile afin de résoudre certains des problèmes qui les affectent.

Citant l’Évangile de Luc 4,18–19, Mgr Palmer-Buckle a rappelé aux membres des ICLSAL leur mission de service aux pauvres : « Notre mission est d’apporter la bonne nouvelle aux pauvres. Il m’a envoyé parce que nous avons été envoyés, que cela vous plaise ou non, là où vous êtes, vous avez été envoyés. »

L’Archevêque, qui a récemment fêté ses 75 ans et a présenté sa démission à Rome comme l’exige le droit canon, a également encouragé les fidèles à vivre leur mission fidèlement et de manière responsable, même dans de petites choses comme la ponctualité.

« Je vous félicite pour votre sens du temps. Comme j’aimerais que vous puissiez aider nos paroisses, nos églises, nos catholiques et nos communautés à être conscients du temps, car c’est un don de Dieu que nous abusons parfois », a-t-il déclaré, lors d’un événement auquel assistaient l’Évêque John Alphonse Asiedu du Vicariat de Donkokrum, les membres des ICLSAL et des responsables gouvernementaux.

Il a en outre exhorté les participants à prier, partager des idées et se soutenir mutuellement afin de retourner dans leurs diocèses renforcés en tant que « véritables pèlerins de l’espérance ».

En référence à la fête de Notre-Dame du Rosaire célébrée le 7 octobre, Mgr Palmer-Buckle a encouragé tous les membres des ICLSAL à développer l’habitude de porter et de prier leur chapelet partout où ils vont.