Abuja, 20 novembre, 2025 / 5:51 PM
L’archidiocèse catholique de Kaduna au Nigeria a démenti les informations circulant sur les réseaux sociaux selon lesquelles le Père Bobbo Paschal, enlevé le 17 novembre, aurait été tué.
Dans un communiqué publié jeudi 20 novembre, le chancelier de l’archidiocèse métropolitain nigérian a qualifié ces allégations de « fausses et infondées » et a appelé le public à les ignorer.
« Nous attirons l’attention sur les informations non vérifiées circulant sur les réseaux sociaux affirmant que le Père Bobbo Paschal, enlevé, a été tué. Nous souhaitons réfuter totalement cette information qui est fausse et infondée et doit être ignorée par le public », a déclaré le Père Christian Okewu Emmanuel dans le communiqué transmis à ACI Afrique.
Il a ajouté : « Le Père Paschal est toujours en vie, et les autorités compétentes poursuivent leurs efforts pour assurer sa libération sûre et rapide. »
Le chancelier a également appelé le public, les blogueurs et les utilisateurs des réseaux sociaux à « ne pas diffuser d’informations non vérifiées, car ces rumeurs pourraient provoquer une panique inutile, traumatiser la famille du prêtre et compliquer les efforts de sauvetage ».
Le Père Okewu a précisé que l’archidiocèse de Kaduna « reste reconnaissant pour les prières et le soutien des fidèles et du public ». Il a exhorté chacun à « continuer à prier solidairement pour le Père Paschal et les autres personnes retenues par les ravisseurs ».
« Toute mise à jour non communiquée par nos canaux officiels doit être ignorée », a insisté le chancelier.
Le Père Paschal a été enlevé dans la nuit du 17 novembre à son domicile, lorsque des hommes armés ont attaqué la paroisse Saint-Étienne de l’archidiocèse catholique de Kaduna.
Dans un communiqué publié le 17 novembre, le Père Okewu avait indiqué que « lors de l’attaque, plusieurs personnes ont été enlevées et le frère du Père Anthony Yero a été tué ».
Il avait appelé « tous les hommes et femmes de bonne volonté à se joindre à nous pour prier pour leur sécurité et leur libération rapide des mains de leurs ravisseurs, ainsi que pour le repos paisible des défunts. Amen. »
Le Nigeria est confronté à une recrudescence de violences orchestrées par des gangs, impliquant des attaques indiscriminées, des enlèvements contre rançon et, dans certains cas, des assassinats.
L’insurrection de Boko Haram constitue un défi majeur dans le pays depuis 2009, le groupe visant prétendument à transformer la nation la plus peuplée d’Afrique en État islamique.
L’insécurité dans d’autres régions est aggravée par l’implication des éleveurs peuls majoritairement musulmans, également appelés milices peules.
L’enlèvement du Père Paschal s’inscrit dans une série d’attaques ciblant le clergé au Nigeria.
En juillet, trois séminaristes mineurs avaient été enlevés lors d’une attaque armée contre le Petit Séminaire de l’Immaculée Conception dans le diocèse catholique d’Auchi. Tous ont subi des mois de torture malgré les négociations et le paiement de rançons.
Deux des séminaristes ont finalement été libérés, tandis que le troisième est décédé en captivité.
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