Groupe de défense des droits humains appelle à soutenir 100 enfants libérés d’une école catholique au Nigeria

Abuja, 09 décembre, 2025 / 11:57 PM

Christin Solidarity Worldwide (CSW), une organisation de défense des droits humains basée au Royaume-Uni, s'est félicitée de la libération de 100 écoliers, qui faisaient partie des 303 enfants enlevés le 21 novembre dans les écoles primaires et secondaires catholiques St. Mary's de la communauté de Papiri, dans l'État nigérian du Niger, desservie par le diocèse catholique de Kontagora.

Dans un communiqué de presse transmis à ACI Afrique mardi 9 décembre, les responsables de CSW ont appelé le gouvernement nigérian à veiller à ce que les enfants se remettent de leur traumatisme.

Les autorités nigérianes auraient obtenu la libération des enfants le 7 décembre, mais les détails de cette libération restent flous.

Confirmant cette libération à la fondation pontificale catholique et caritative Aid to the Church in Need (ACN), Mgr Bulus Dauwa Yohanna, évêque du diocèse de Kontagora, a déclaré : « C'est vrai. À ce jour, 100 enfants ont été libérés. Nous rendons grâce à Dieu pour tout. »

Dans un communiqué de presse envoyé par courrier électronique à ACI Africa le 9 décembre, le PDG de CSW, Scot Bower, a exprimé sa solidarité avec les enfants libérés et leurs proches, déclarant : « Nous souhaitons à ces élèves et à leurs familles un rétablissement rapide et complet après cette épreuve traumatisante, et nous exhortons les autorités nigérianes à faire tout leur possible pour y contribuer. »

Il a ajouté : « Les citoyens nigérians sont terrorisés depuis trop longtemps par de multiples acteurs armés non étatiques et ont besoin d'une protection urgente et efficace. »

Le responsable de CSW a mis au défi le gouvernement nigérian de « ne ménager aucun effort » pour obtenir la libération de tous les citoyens actuellement en captivité, y compris les élèves et les membres du personnel des écoles catholiques qui restent.

Il a également appelé les autorités nigérianes à s'attaquer de manière décisive à la crise sécuritaire sans précédent que traverse le pays, en sollicitant l'aide internationale « partout où cela est possible et chaque fois que cela est nécessaire ».

Après la libération du 7 décembre, 153 élèves et 12 membres du personnel sont toujours en captivité.

Des hommes armés ont attaqué l'école primaire et secondaire catholique St. Mary's dans l'État du Niger, enlevant 239 enfants de maternelle et d'école primaire, 14 enfants du secondaire et 12 membres du personnel de cet internat privé.

Les décès ultérieurs de deux parents, Anthony Musa, père de trois jeunes enfants enlevés, et d'une mère d'autres enfants connue seulement sous le nom d'Esther, ont été attribués au traumatisme causé par les enlèvements.

Dans un message publié sur X, le membre du Congrès américain Riley Moore, qui a présenté une résolution sur la persécution des chrétiens au Nigeria et s'est récemment rendu dans ce pays, a salué le sauvetage du 7 décembre, qu'il a qualifié de « démonstration positive de la réponse croissante du gouvernement à la situation sécuritaire ».

Le membre du Congrès Moore a ajouté qu'il avait discuté de « mesures et d'actions concrètes » qui, selon lui, « si elles sont pleinement mises en œuvre [...] renforceront la sécurité dans tout le pays pour tous les Nigérians, perturberont et détruiront les organisations terroristes dans le nord-est et mettront fin au massacre des chrétiens [...] en particulier dans la ceinture centrale du pays ».

Le Nigeria est en proie à une crise sécuritaire sans précédent et multiforme, a rapporté CSW, ajoutant que si les violences qui se produisent dans les régions centrales, notamment à Benue, dans le sud de Kaduna, à Kwara, au Niger, au Plateau et à Taraba, ont une connotation religieuse distincte, dans les régions du nord-ouest, telles que Kano, Sokoto, Zamfara et le nord de l'État de Kaduna, elles se déroulent généralement selon des lignes ethniques.