samedi, 20 décembre 2025 Faire un don
Un service de EWTN News

Le pape Léon XIV renforce les protections juridiques pour les employés du Vatican et du Saint-Siège

Le pape Léon XIV a approuvé une nouvelle réglementation du travail au Bureau du travail du Siège apostolique (ULSA, selon son acronyme italien), l'organisme du Saint-Siège chargé de gérer les relations de travail du personnel travaillant à la Curie romaine, au Gouvernorat de l'État de la Cité du Vatican et dans d'autres entités directement administrées par le Siège apostolique.

La réforme, établie par un rescrit pontifical signé le 25 novembre, introduit des changements importants qui renforcent la représentation institutionnelle, améliorent la coordination interne et soulignent l'attention portée par le pontife aux employés et à l'application de la doctrine sociale de l'Église.

Le document qui a été publié – correspondant au nouveau statut de l'ULSA – détaille, dans un langage juridique précis, la manière dont les conflits du travail doivent être traités au Vatican, renforçant les protections, les procédures et les délais pour les employés actuels et anciens du Saint-Siège.

Plus précisément, le texte réglemente le chapitre consacré aux conflits du travail, en établissant clairement qui peut faire appel, auprès de quelles autorités et dans quels délais.

Le document indique que toute personne qui estime avoir été lésée par un acte administratif en matière de travail – à moins qu'il n'ait été expressément approuvé par le pape – peut déposer une plainte auprès de l'ULSA ou la porter devant l'autorité judiciaire du Vatican.

Toutefois, il est souligné que la tentative de conciliation avec le directeur de l'ULSA est une condition obligatoire, une exigence indispensable avant d'engager toute autre action.

Le texte précise également que, lorsque le règlement interne de chaque administration l'exige, le salarié doit d'abord épuiser tous les recours internes, faute de quoi sa demande sera jugée irrecevable. Ce n'est qu'après avoir suivi cette procédure que la procédure devant l'ULSA ou les tribunaux de l'État de la Cité du Vatican peut être engagée.

Des solutions par le dialogue avant de recourir à une action en justice
Les conflits du travail, qu'ils soient individuels ou collectifs, seront résolus de préférence par des mécanismes de conciliation, et ce n'est qu'en cas d'échec qu'ils seront renvoyés devant la Commission de conciliation et d'arbitrage de l'ULSA ou devant le tribunal du Vatican. De cette manière, le système privilégie les solutions par le dialogue avant de recourir à une action en justice.

Le document établit également un délai de prescription de cinq ans pour les droits découlant de la relation de travail, tout en précisant que le dépôt d'une demande de conciliation interrompt ce délai jusqu'à la notification officielle du document qui conclut cette phase.

Les questions relevant de la compétence des commissions disciplinaires établies dans les règlements généraux des différentes administrations du Vatican sont expressément exclues de cette procédure.

En ce qui concerne les délais, la loi stipule que le recours doit être introduit dans les 30 jours suivant la notification – ou la connaissance effective – de l'acte contesté. Le même délai s'applique après une décision négative sur un recours interne ou en cas de silence administratif, si l'administration ne répond pas dans le délai prescrit.

Enfin, le texte détaille les exigences formelles de la réclamation, qui doit inclure les données personnelles du requérant, l'identification de l'administration concernée et l'acte contesté, ainsi que les éléments nécessaires au bon traitement du dossier.

Le décret a été publié après une audience accordée au cardinal Pietro Parolin, secrétaire d'État du Vatican, et coïncide avec l'approbation du nouveau règlement général de la Curie romaine.

Dans l'ensemble, le document reflète un effort visant à renforcer la sécurité juridique, la transparence et l'ordre procédural dans les relations de travail au sein du Vatican, conformément à la récente réforme initiée par le pape Léon XIV pour renforcer la protection des travailleurs et promouvoir une culture de conciliation avant de recourir à un conflit juridique.

Un conseil plus représentatif
Une autre innovation majeure du nouveau statut est l'élargissement du Conseil de l'ULSA, l'organe consultatif chargé d'élaborer des propositions réglementaires. Pour la première fois, il comprendra un représentant du Secrétariat d'État ainsi que du Vicariat de Rome, du Fonds de pension et du Fonds de santé (FAS) utilisé par les employés du Vatican et du Saint-Siège. Cet ajout porte à quatre le nombre de nouvelles entités représentées et vise à renforcer l'expertise technique et la protection effective des travailleurs.

Le conseil, dont les membres ont un mandat de cinq ans, comprenait déjà des représentants de divers dicastères et organismes du Vatican, tels que le Dicastère pour l'évangélisation, le Secrétariat pour l'économie, l'Administration du patrimoine du Siège apostolique et le Gouvernorat de l'État de la Cité du Vatican.

Un style de travail plus « synodal »
Le nouveau statut introduit également un mode de travail plus participatif. Désormais, chaque membre du conseil pourra proposer directement des thèmes à inscrire à l'ordre du jour, un pouvoir qui nécessitait auparavant le soutien d'au moins quatre membres. Selon des sources du Vatican, cette mesure met l'accent sur un style de travail plus « synodal » et favorise l'implication créative des différents départements et représentants du personnel.

Léon XIV a confirmé les responsabilités historiques de l'ULSA, une organisation créée par saint Jean-Paul II en 1988 et opérationnelle depuis 1989, qui a été mise à jour pendant les pontificats de Benoît XVI et François.

Cet article a été publié pour la première fois par ACI Prensa, le partenaire d'information en langue espagnole de CNA. Il a été traduit et adapté par CNA.

Les Meilleures Nouvelles Catholiques - directement dans votre boîte de réception

Inscrivez-vous à notre lettre d'information gratuite ACI Afrique.

Cliquez ici

Notre mission est la vérité. Rejoignez-nous !

Votre don mensuel aidera notre équipe à continuer à rapporter la vérité, avec équité, intégrité et fidélité à Jésus-Christ et à son Église.

Faire un don