Juba, 08 novembre, 2019 / 6:47 PM
Alors que le président du Soudan du Sud, Salva Kiir Mayardit, a déclaré l'inondation de la plus jeune nation du monde comme une catastrophe nationale, l'évêque du Soudan du Sud qui avait demandé cette déclaration dans une interview accordée à ACI Afrique exhorte maintenant le gouvernement et les organisations humanitaires à donner la priorité à l'évacuation des personnes des zones sinistrées vers une zone où elles seront en sécurité.
« La première priorité est d'évacuer les gens vers des endroits secs et le reste viendra plus tard », a déclaré Mgr Stephen Nyodho à ACI Afrique lors d’une interview.
« Il y a beaucoup de choses à faire. Tout d'abord, il faut sauver la vie des gens. Nous devons essayer de sauver la vie des gens dans les zones touchées s'il y a un moyen de les évacuer", a ajouté Mgr Nyodho dont le diocèse de Malakal est une des zones les plus touchées du pays.
Expliquant la nécessité d'accorder la priorité aux évacuations pour la sécurité des personnes, le Prélat a déclaré en référence directe aux agences humanitaires opérant sur le terrain : " Vous ne pouvez pas sauver des vies en envoyant de la nourriture lorsque les gens vivent encore dans l'eau.
« Il faut les en sortir (inondations) s'il y a des endroits où ils peuvent être emmenés », a souligné l'évêque du Sud-Soudan âgé de 46 ans.
Le 30 octobre, le président Kiir a déclaré l'état d'urgence dans certaines parties de son pays où les inondations ont affecté les moyens de subsistance d'au moins un million de personnes, a rapporté la VOA.
Kiir a déclaré que les inondations étaient « une catastrophe nationale pour permettre au gouvernement et à d'autres institutions, à d'autres gouvernements de bonne volonté, de rendre des services », a déclaré aux journalistes, Michael Makuei, ministre de l'Information du Soudan du Sud.
« La capacité de l'inondation dépassait les capacités de n'importe lequel de ces États, de n'importe lequel de ces comtés et, par conséquent, même le gouvernement du Soudan du Sud n'arrive pas à la combattre seul », a dit Mgr Nyodho, se tournant vers la communauté internationale pour venir en aide aux populations touchées.
Il suggère que le gouvernement du Soudan du Sud « appelle d'autres personnes, d'autres voisins, d'autres amis, la communauté internationale à venir apporter de l’aide ».
Mgr Nyodho a rappelé son récent appel à l'aide en disant : « C'est ce dont j'avais besoin avant, que nous nous réunissions et que nous essayions de combattre d'une seule main cette catastrophe nationale.
Les pluies étant attendues au cours des prochaines semaines, la situation des populations sinistrées devrait se détériorer si l'aide est retardée en raison de l'inondation des fermes et, dans certaines régions, des récoltes ont été complètement emportées par les eaux de ruissellement.
Mgr Nyodho, qui est en voyage en Europe centrale, a ajouté à ACI Afrique : "J'en parlerai (des inondations) en Pologne... Je parlerai de la situation au Sud-Soudan en ce qui concerne la catastrophe humanitaire et les inondations".
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