dimanche, 21 décembre 2025 Faire un don
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Les dirigeants d'Église au Cameroun veulent un corps neutre pour modérer le dialogue national

Dans l'ordre habituel: l'archevêque Fontem, le cardinal Tumi et l'évêque Bushu, prêtres.

Les évêques du Cameroun réclament la mise en place d'un organe neutre, comprenant les pays occidentaux et les Nations Unies, pour superviser les pourparlers après l'appel du président du pays au dialogue national pour résoudre la crise anglophone qui se prolonge.

"Le dialogue devrait être modéré par un organisme neutre, de préférence un organisme international avec la Grande-Bretagne, la France et l'ONU jouant un rôle participatif", a déclaré l'évêque du diocèse de Kumba, Agapitus Nfon, à ACI Afrique.

"Si le dialogue doit apporter une solution pacifique, juste et durable au problème anglophone, il doit être authentique, inclusif, sans conditions préalables", a expliqué Mgr Nfon, précisant l'inclusion de la France et de la Grande-Bretagne comme anciens colonisateurs du Cameroun et donc "non libre des causes profondes".

Le président camerounais, Paul Biya, a appelé mardi dernier à un dialogue national majeur pour résoudre la crise qui paralyse les régions anglophones du pays depuis 2016. C'était un discours présidentiel rare parce qu'il a construit une culture de discours formels deux fois par an.

Le dialogue national que le Président Biya a convoqué est prévu pour la fin du mois de septembre et sera axé sur des questions d'intérêt national telles que l'unité, l'intégration nationale et le vivre ensemble.

Tout en appréciant le geste du Président, Mgr Cornelius Fontem Esua, archevêque de Bamenda, a exprimé l'espoir que ce dialogue ne serait pas seulement " franc et ouvert, mais qu'il devrait inclure toutes les parties concernées et sans questions tabou ".

Il a aussi exprimé la possibilité et la disponibilité de l’Église catholique à modérer ce dialogue, en disant : " L'Église est prête à modérer les délibérations si elle est invitée à jouer ce rôle ".

"Nous sommes prêts, en tant qu'Église, à modérer si cela nous est demandé", ajoute le cardinal Christian Tumi justifiant la volonté des responsables de l'Église catholique d'assurer la médiation des négociations de paix.

"Donnons une chance au dialogue", a déclaré le Cardinal Tumi à ACI Afrique en faisant référence à l'appel du Président pour un dialogue national avant d’averti : "Nous devons aborder ce dialogue avec une honnêteté intellectuelle et personne n'a le monopole de chercher la solution à la crise actuelle".

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