Accra, 21 janvier, 2024 / 9:47 PM
Les catholiques de la région de l'Oti, au Ghana, ont été invités à suivre les enseignements de l'Église pour résoudre leurs conflits et à cesser d'embarrasser la foi catholique en recourant à la violence.
Dans un rapport, le ministre régional de l'Oti, Joshua G. Makubu, a regretté que certains des principaux acteurs du conflit prolongé à Nkwata, une ville de la région de l'Oti, soient non seulement des catholiques pratiquants, mais aussi des "communiants actifs au sein de l'Église".
"Ceux d'entre nous qui vivent à Nkwanta sont en train de devenir une nuisance et une source d'embarras pour la foi catholique", a déclaré M. Makubu dans le rapport du vendredi 19 janvier, exhortant les membres de la Conférence des évêques catholiques du Ghana (GCBC) à "intervenir immédiatement" dans le conflit.
Il a ajouté : "L'Église ne nous suffit-elle pas pour que nous soyons obligés de tuer d'autres personnes ?
Nkwata a connu une escalade de conflits fonciers et de chefferies qui ont perturbé la paix dans la région.
Le récent conflit, qui aurait débuté le 31 décembre de l'année dernière, a entraîné la mort par balle d'un jeune homme âgé d'une trentaine d'années et d'une autre personne à Odomi, près de Nkwanta, le mardi 2 janvier.
Ces violences sont le résultat d'un conflit entre trois groupes ethniques de la région à propos de la célébration de la fête annuelle de l'igname, qui a eu lieu en octobre de l'année dernière.
Depuis, de nombreux habitants ont perdu la vie, ce qui a poussé beaucoup d'entre eux à fuir la municipalité pour se mettre à l'abri.
Dans son rapport du 19 janvier, M. Makubu a également critiqué les dirigeants influents, notamment le chef de l'exécutif municipal de la municipalité de Nkwanta South et les chefs de clan qui, selon lui, sont catholiques, mais n'ont pas réussi à contenir les conflits dans la région.
Le ministre régional de l'Oti a fait remarquer que le fait que les conflits continuent de s'intensifier dans la région indique que les enseignements de l'Église "tombent dans l'oreille d'un sourd".
"Je sais que mon évêque fait tout ce qu'il peut, mais je pense qu'on en est arrivé à un point où l'Église catholique du Ghana devrait renouveler son évangélisation et évangéliser ceux d'entre nous qui sont déjà catholiques et qui ont reçu certains des sacrements de l'Église catholique", a-t-il déclaré.
Le festival annuel de la récolte des ignames est célébré au Ghana entre septembre et octobre.
L'année dernière, la célébration qui s'est déroulée en octobre a tourné au chaos, certaines tribus n'ayant pu se mettre d'accord sur le lieu de la fête de l'igname et sur la nature des rites à accomplir dans le cadre de la fête.
Le conflit se serait prolongé au cours de la nouvelle année, obligeant certains habitants de la région à fuir pour se mettre à l'abri.
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