Benin City, 01 mai, 2025 / 11:00 PM
Les membres de l’Association Théologique Catholique du Nigeria (CATHAN) se sont engagés à préserver l’« héritage théologique et pastoral » du défunt Pape François, inhumé le 26 avril.
Dans un communiqué publié à l’issue de leur 39ᵉ conférence annuelle, qui coïncidait également avec le 40ᵉ anniversaire de l’association, les membres de CATHAN ont exprimé leur peine face au décès du 266ᵉ Pontife, tout en rendant grâce à Dieu pour le don de ses douze années de pontificat et pour son « témoignage courageux de l’Évangile en notre temps ».
« Nous nous engageons à porter l’héritage théologique et pastoral du défunt Saint-Père avec un zèle et une fidélité renouvelés », déclarent les membres de CATHAN dans le communiqué du 25 avril, à l’issue de leur conférence au Centre Pastoral Bishop Kelly dans l’archidiocèse catholique de Benin City, au Nigeria.
« Nous rendons grâce à Dieu pour le don de sa vie, de son pontificat et de son témoignage courageux de l’Évangile en notre temps », ajoutent-ils en référence au Pontife défunt.
Le Pape François est décédé le lundi de Pâques, 21 avril. Il a été inhumé le 26 avril dans sa « bien-aimée » basilique papale Sainte-Marie-Majeure, comme il l’avait indiqué dans son testament. Le Pontife défunt avait été victime d’un AVC, suivi d’un coma et d’un effondrement cardiovasculaire irréversible. Il luttait également contre une double pneumonie et une infection respiratoire.
La célébration du 26 avril a constitué un adieu mondial à un humble pasteur, qui a dirigé l’Église catholique pendant un peu plus de 12 ans.
Dans le communiqué partagé avec ACI Afrique le mardi 29 avril, les théologiens catholiques du Nigeria réaffirment leur fidélité à la Sainte Mère l’Église et au successeur de saint Pierre « en ce moment de transition solennelle ».
Lors de la conférence annuelle qui s’est tenue du 22 au 25 avril sous le thème : « La théologie et les approches contemporaines de la religion au Nigeria », les membres de CATHAN ont réfléchi à la nécessité d’intégrer les religions traditionnelles africaines (RTA) au christianisme, les considérant comme des « sources potentielles d’inspiration théologique dans les maisons de formation et les établissements d’enseignement supérieur ».
« Nous proposons des programmes inclusifs qui abordent de front les complexités du pluralisme religieux, en intégrant les RTA et le christianisme non pas comme des systèmes antithétiques, mais comme des sources potentielles de richesse théologique », affirment les théologiens catholiques du Nigeria dans leur communiqué.
Ils poursuivent : « Informés par l’impératif d’une évangélisation plus profonde, nous insistons sur la nécessité urgente de repenser la formation théologique dans le contexte vivant des expériences religieuses africaines. »
Les membres de CATHAN expliquent que cette formation théologique « repensée » permettra de doter « les futurs responsables de l’Église, en particulier ceux engagés dans les missions et la formation, des outils nécessaires pour dialoguer avec la religiosité nigériane, avec à la fois un discernement critique et un profond respect ».
Cette « formation théologique repensée », affirment-ils, contribuera grandement à aider les responsables ecclésiaux à « demeurer fidèles à la doctrine orthodoxe tout en assurant une pertinence pastorale dans une société africaine de plus en plus pluraliste ».
« Cette approche favorise une compréhension plus profonde du paysage spirituel et rend possible un dialogue interculturel et interreligieux efficace », soulignent les membres de CATHAN, en référence à ce qu’ils ont qualifié de « besoin urgent de repenser la formation théologique dans le contexte vivant des expériences religieuses africaines ».
Afin de promouvoir un dialogue interculturel et interreligieux significatif dans une société nigériane de plus en plus diverse et pluraliste, les théologiens catholiques de ce pays d’Afrique de l’Ouest affirment qu’ils contribueront à l’élaboration de programmes de formation théologique pour l’évangélisation qui « prennent en compte de manière inclusive les complexités du pluralisme religieux ».
« Nous appelons à une recherche théologique holistique qui transcende les polémiques ou la simple apologétique », déclarent les membres de CATHAN dans le communiqué de quatre pages, tout en reconnaissant que « les réponses aux RTA, au christianisme et à l’islam sont souvent influencées par les blessures historiques, la mémoire culturelle, les présupposés théologiques et les intérêts sociopolitiques ».
Selon eux, « cette étude approfondie doit faire partie intégrante de la formation théologique, afin d’outiller les responsables à discerner les courants spirituels, éthiques et socioculturels profonds qui façonnent aujourd’hui la vie religieuse au Nigeria ».
À l’issue de leur conférence annuelle de quatre jours, les membres de CATHAN ont exprimé leur engagement à « promouvoir une théologie de la rencontre qui alimente le dialogue interreligieux, l’engagement communautaire, et la recherche de paix et de justice ».
« Alors que nous clôturons notre 39ᵉ conférence annuelle et commémorons notre 40ᵉ anniversaire, nous offrons nos réflexions collectives comme une contribution en vue d’un engagement plus éclairé sur le plan théologique, plus enraciné sur le plan éthique, et plus efficace pastoralement dans le paysage religieux contemporain du Nigeria », concluent les théologiens catholiques dans leur communiqué du 25 avril partagé avec ACI Afrique.
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