Luanda, 26 mai, 2025 / 6:39 PM
Les chrétiens ont l'obligation de se comporter de manière à avoir un impact positif sur la vie sociale des autres ainsi que sur la sphère politique, a déclaré Mgr Zacarias Kamwenho.
Dans son homélie du lundi 26 mai à la chapelle de la Conférence épiscopale catholique d'Angola et de São Tomé (CEAST), Mgr Kamwenho, qui était à la tête de l'archidiocèse catholique de Lubango en Angola avant de prendre sa retraite en septembre 2009 à l'âge de 75 ans, a souligné l'engagement de chaque chrétien dans la vie sociale, politique et spirituelle de la nation.
« Nous vivons une période difficile. Nous ne pouvons fermer les yeux sur la crise sociale qui nous entoure. Ce n'est pas seulement la responsabilité des politiciens. La politique est l'art de servir le bien commun, et nous, en tant que chrétiens, en sommes également responsables. Dire que la politique ne me concerne pas est un mensonge », a déclaré l'archevêque catholique angolais âgé de 90 ans.
Réfléchissant au 50e anniversaire de l'indépendance de l'Angola, qui sera célébré plus tard en septembre, il a souligné la nécessité d'un engagement renouvelé des chrétiens pour construire une société angolaise plus juste, plus pacifique et plus inclusive.
« Célébrer l'indépendance, c'est aussi célébrer la liberté de construire une nation meilleure. Mais la liberté sans responsabilité est vide de sens. Nous devons être des citoyens actifs, chacun contribuant à partir de là où il se trouve », a déclaré Mgr Kamwenho.
Il a rappelé aux Angolais que la véritable transformation sociale commence par une conversion personnelle. L'archevêque catholique a déclaré : « Notre première responsabilité est envers nous-mêmes : devenir plus justes, plus compatissants. Ensuite, par nos paroles et nos actions, nous pouvons aider la société à aller de l'avant. »
« Être avec Jésus n'est pas seulement une belle phrase, c'est un engagement pour toute la vie. Depuis notre baptême, nous sommes appelés à témoigner. Aujourd'hui, ici et maintenant, c'est à notre tour d'être la lumière du monde, en particulier en Angola », a déclaré l'archevêque émérite de Lubango.
Il a souligné que le témoignage de la foi va au-delà des mots, ajoutant : « Il doit se voir dans la façon dont nous aimons les autres, dans la justice que nous recherchons. Une foi qui n'est pas partagée, qui n'apporte pas la lumière aux autres, n'est pas une vraie foi. »
Mgr Kamwenho a appelé les chrétiens à être des agents actifs du changement.
« Soyons des témoins vivants de l'amour du Christ, des citoyens responsables engagés pour la justice et la paix », a-t-il déclaré, avant d'implorer : « Que l'Angola soit un pays où tous vivent en harmonie, où chacun a sa chance, où nous pouvons faire confiance à nos institutions et vivre dans la dignité. C'est la mission que le Seigneur nous confie, et nous devons l'accomplir, chacun à sa place et en son temps. »
L'archevêque catholique angolais a invoqué le Saint-Esprit comme source de courage et de sagesse pour une citoyenneté fidèle, en déclarant : « Sans Lui, nous ne faisons rien. Demandons-Lui de nous remplir de grâce afin que nous puissions vivre notre foi avec joie et responsabilité. »
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