Un archevêque en Angola plaide pour une éducation « qui forme des consciences saines »

Luanda, 05 juin, 2025 / 5:49 PM

Le Président de la Conférence Épiscopale d’Angola et de São Tomé et Príncipe (CEAST) a souligné la nécessité d’institutions éducatives capables de former des « consciences saines ».

Dans son homélie lors de la messe d’ouverture de la 19ᵉ Assemblée Générale des Écoles Catholiques, Mgr José Manuel Imbamba a exhorté les responsables des établissements à privilégier un enseignement de qualité au sein de leurs institutions respectives.

« Notre société réclame des écoles qui forment des consciences saines et qui s’engagent éthiquement pour le bien et la vérité », a déclaré l’archevêque le mardi 3 juin, lors de l’événement tenu à la Cathédrale Notre-Dame de l’Assomption de l’Archidiocèse catholique de Saurimo.

Il a ajouté : « Le pays réclame des écoles capables de forger des personnalités fortes et altruistes. »

« Des écoles qui forment des personnes techniquement compétentes et humainement bienveillantes, dévouées et ouvertes à la coexistence plurielle », a poursuivi l’archevêque angolais.

Mgr Imbamba a exprimé l’espoir que l’Assemblée Générale, prévue du 3 au 6 juin, « produise des idées éclairantes nous permettant d’être toujours une présence transformante et innovante dans le projet éducatif adapté à notre pays. »

Organisée sous le thème : « 50 ans d’indépendance : Regard sur la contribution des écoles catholiques à la qualité de l’éducation en Angola », l’Assemblée Générale réunit des délégués issus des 20 diocèses du pays.

Les participants y réfléchissent sur des thèmes tels que le rôle des écoles catholiques dans la formation à la citoyenneté et aux valeurs, la relation entre la famille et l’éducation catholique, l’autonomisation des femmes, ainsi que l’avenir de l’école catholique à la lumière des pactes éducatifs mondial et africain.

Dans son discours inaugural, le Président de la Commission Épiscopale pour l’Éducation Catholique de la CEAST a lancé un appel à un engagement renouvelé envers la mission éducative de l’Église : une mission qui façonne une société fondée sur la vérité, la justice et la dignité de la personne humaine.

« L’école catholique veut former des hommes et des femmes qui vivent et construisent l’Angola avec une fierté sainte, promouvant sans réserve la dignité humaine, la justice, le bien commun et la protection de la création », a déclaré le 3 juin Mgr Joaquim Nhanganga Tyombe, évêque du diocèse d’Uíje.

Mgr Tyombe a insisté sur le fait que l’engagement de l’Église dans l’éducation dépasse la simple gestion administrative : il s’agit d’une œuvre missionnaire.

« Nos efforts en matière d’administration, d’enseignement et d’accompagnement sont des exercices de pastorale, d’évangélisation et de sanctification », a-t-il souligné.

Pour sa part, le Gouverneur de la province de Lunda Sul, Daniel Félix Neto, a exprimé l’engagement du gouvernement à collaborer avec l’Église.

« Parce que l’Église catholique est un partenaire privilégié du gouvernement angolais dans l’évangélisation, l’éducation morale et civique, ainsi que l’instruction des enfants, des adolescents, des jeunes et des adultes, nous ne pourrons relever les défis de la mission éducative d’aujourd’hui et de demain qu’en unissant nos forces, dès maintenant et pour toujours », a-t-il déclaré.

Il a réaffirmé l’engagement des autorités à continuer de travailler pour « répondre aux besoins de la majorité de notre population, notamment les élèves, malgré les contraintes liées à la conjoncture économique que nous traversons encore. »

« Notre priorité reste l’augmentation du nombre de salles de classe, le recrutement de nouveaux enseignants et la formation de qualité, afin d’apporter à nos élèves non seulement des compétences pédagogiques, mais aussi une valeur humaine et multifacette, pour en faire de véritables serviteurs de notre chère province, de notre pays et du monde », a conclu M. Neto.