vendredi, 05 décembre 2025 Faire un don
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Un archevêque catholique en Angola dénonce l’« avortement‑mania » et appelle à une meilleure gouvernance

Mgr Gabriel Mbilingi, Archevêque de l’Archidiocèse catholique de Lubango en Angola, a dénoncé la culture croissante de l’avortement et a appelé à construire des systèmes de gouvernance juste pour répondre aux défis récurrents du pays, notamment la faim.

Dans son homélie du mercredi 25 juin lors du Jubilé des Laïcs dans son siège métropolitain, Mgr Mbilingi a déploré : « De nos jours, notre mentalité est très orientée vers l’avortement, et les étrangers disent qu’ils ne soutiendront plus le développement de l’Angola car vous faites trop d’enfants. »

« Ils affirment que nous sommes sous-développés parce qu’il y a trop de gens pour les ressources disponibles. Mais si nous regardons notre réalité démographique, cet argument ne tient pas, » a-t-il déclaré au cours de la messe célébrée à la Paroisse Notre-Dame des Douleurs de Lubango.

Le prélat, membre de la Congrégation du Saint-Esprit (Spiritains/Pères du Saint-Esprit/CSSp.), a aussi exprimé son inquiétude face à la dépénalisation de l’avortement en Angola en 2019, en pointant notamment la responsabilité des parlementaires chrétiens.

« Depuis février 2019, notre Assemblée nationale a légalisé l’avortement. Plus de 69 % des membres étaient chrétiens. Mais ils ont préféré être des parlementaires chrétiens, plutôt que des parlementaires qui vivent selon les valeurs chrétiennes, » a-t-il affirmé.

Mgr Mbilingi a mis en garde contre la tendance à rendre la croissance démographique responsable des difficultés économiques, affirmant que le vrai problème réside dans la mauvaise répartition des richesses et le consumérisme.

« Dans de nombreux pays, nous voyons des taux de natalité en baisse causés par la peur de l’avenir, l’insécurité de l’emploi et des modèles sociaux centrés sur le profit au lieu des personnes. Accuser la croissance démographique plutôt que la cupidité et le gaspillage de quelques-uns, c’est fuir les vrais problèmes, » a-t-il souligné.

Il a déploré que malgré les ressources naturelles abondantes de l’Angola, de nombreuses personnes meurent encore de faim.

Il a exhorté les Angolais à passer des discours politiques aux solutions concrètes.

« Au lieu d’élaborer des politiques qui exploitent nos ressources données par Dieu pour que personne ne meure de faim en Angola, nous minimisons la faim en la qualifiant de concept relatif, accusons l’opposition d’exagération, et traitons l’Église de porte-parole de la contestation, » a déclaré Mgr Mbilingi.

Il a poursuivi : « Mais l’Église le dit clairement : la faim est réelle et c’est une honte nationale. »

Mgr Mbilingi a critiqué ceux qui placent la loyauté envers leur parti au-dessus de leur foi, affirmant : « Un député chrétien obéit à la discipline du parti plutôt qu’à la voix de sa conscience. Ce que dit le parti est plus important que ce que sa foi exige. Et ce sont des laïcs : on ne voit aucun évêque, prêtre ou diacre au Parlement. »

Il a exhorté les Angolais à retrouver une « culture de vie, de justice et de gouvernance responsable qui reflète les valeurs de la foi et de la solidarité. »

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