vendredi, 05 décembre 2025 Faire un don
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Afrique du Sud : Suspension du ministre de la Police, “un pas dans la bonne direction” selon un Cardinal

La Conférence des évêques catholiques de l’Afrique australe (SACBC) a salué le président Cyril Ramaphosa pour la suspension du ministre de la Police du pays, accusé d’avoir des liens avec des gangs criminels.

Dans une interview accordée au bureau de communication de la SACBC, le président de la SACBC, le cardinal Stephen Brislin, a salué la décision ferme du président Ramaphosa, prise quelques jours après que les évêques catholiques d’Afrique australe aient dénoncé ces accusations comme « profondément troublantes ».

« Nous devons exprimer notre profonde gratitude au Président. Il n’y a pas encore de preuves concernant ces accusations, mais mettre le ministre en congé et lancer une enquête judiciaire sont des mesures dans la bonne direction », a déclaré le cardinal Brislin dans un rapport publié lundi 14 juillet à la suite de l’entretien.

Faisant référence aux « allégations explosives » rapportées lors d’une conférence de presse du 6 juillet par le chef de la police du KwaZulu-Natal, le lieutenant-général Nhlanhla Mkhwanazi, le cardinal a insisté : « Le plus important est que les résultats de cette enquête soient rendus publics. »

Lors de cette conférence de presse, le général Mkhwanazi a accusé le ministre de la Police, Senzo Mchunu, et le commissaire national adjoint, Shadrack Sibiya, de collusion avec des gangs criminels, notamment pour avoir entravé les enquêtes de la Task Team sur les assassinats politiques visant un puissant syndicat du crime dans la province du Gauteng.

Le général Mkhwanazi a expliqué que ces deux responsables gouvernementaux avaient dissous la task force en décembre 2024 et s’étaient approprié des dossiers clés liés à des meurtres à motivation politique.

Au cours du point de presse du 6 juillet, le général Mkhwanazi a présenté des conversations WhatsApp supposées entre l’homme d’affaires Vusimuzi « Cat » Matlala (présumé bénéficiaire d’un contrat policier de 360 millions de rands, annulé en mai) et un associé du ministre Senzo Mchunu. Ces échanges démontreraient un soutien financier aux activités politiques du ministre et une coordination visant à dissoudre la task force.

Selon un autre rapport du 7 juillet, le général Mkhwanazi a allégué que des hauts responsables de la sécurité, avec Senzo Mchunu et Shadrack Sibiya, étaient activement impliqués dans le sabotage des enquêtes en transférant des dossiers, retirant des preuves d’armes à feu et arrêtant des membres de la task force par l’intermédiaire de la Direction des enquêtes contre la corruption pour faire échouer l’enquête.

Le général Mkhwanazi a mis en garde contre l’infiltration d’un réseau criminel dans plusieurs organes d’État — forces de l’ordre, justice, parquet, services pénitentiaires — affirmant que les cartels de la drogue et les élites économiques ont « pris le contrôle » de ces institutions étatiques.

Lors de l’entretien du 14 juillet avec le bureau de communication de la SACBC, le cardinal Brislin a souligné le rôle prophétique de l’Église dans la société, déclarant que, même si l’Église ne présume pas de culpabilité, elle doit plaider pour un leadership éthique et appeler la société à retrouver une boussole morale.

« La corruption détruit notre société », a averti le président de la SACBC, soulignant que l’Afrique du Sud ne peut se permettre de suivre le chemin de pays où crime organisé, forces de l’ordre et pouvoir politique sont profondément liés.

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