vendredi, 05 décembre 2025 Faire un don
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Un archevêque kényan exhorte les parents à reprendre leur rôle face aux inquiétudes sur le nouveau programme scolaire

Mgr Anthony Muheria de l’Archidiocèse catholique de Nyeri, au Kenya, appelle les parents à reprendre leur rôle dans l’éducation de leurs enfants face aux inquiétudes liées au nouveau programme scolaire.

Dans un enregistrement audio publié le dimanche 20 juillet par The Catholic Mirror, un organe de la Conférence des évêques catholiques du Kenya (KCCB), Mgr Muheria a interpellé les parents à s’impliquer davantage dans l’éducation de leurs enfants et à reprendre leur rôle donné par Dieu dans leur formation et leur accompagnement.

Il a évoqué les préoccupations croissantes autour du nouveau programme basé sur les compétences (CBC), déclarant : « L’éducation est devenue complètement confuse au Kenya, on ne sait plus ce qui se passe. »

« C’est pourquoi nous appelons tous les parents à s’impliquer, à poser des questions », a-t-il insisté, déplorant que le système CBC, qui oriente actuellement les élèves vers la 10ᵉ année, reste flou, car la majorité des parents ignorent comment leurs enfants doivent choisir une école ou comment ils sont accompagnés.

Selon lui, les élèves sont poussés à faire des choix sans l’orientation des parents. « Le gouvernement ne semble pas avoir de plan clair sur la suite du système éducatif », a-t-il dit, soulignant l’importance pour les parents de « poser des questions » même s’ils « ne comprennent pas ce qui se passe. »

Le prélat s’est interrogé sur le retard du gouvernement à fournir un plan clair concernant la transition scolaire et les programmes à suivre à partir de la 10ᵉ année : « Il n’y a aucune clarté sur les programmes des classes de 10ᵉ, 11ᵉ et 12ᵉ… On dirait qu’ils attendent la dernière minute. »

« Kényans, nous ne pouvons pas nous permettre de perdre nos enfants. Certains iront peut-être jusqu’à l’université, mais une fois à l’étranger, personne ne comprendra ce qu’ils ont appris, car le système manque de planification », a averti l’archevêque de 62 ans, également vice-président de la KCCB.

Pour restaurer l’intégrité et la transparence dans le système éducatif, il a proposé la création d’un « comité national de l’éducation ».

« Il faut poser des questions, exiger de la clarté de la part du gouvernement, et demander un comité qui présentera de manière transparente ce qui se passe dans nos écoles », a-t-il souligné, appelant l’Église à intervenir.

Mgr Muheria a mis en garde : « Ne laissons pas nos enfants dériver sans but, attendant simplement d’être dirigés ici ou là, sans véritable orientation ni développement de compétences. Nous-mêmes ne comprenons pas ce qui se passe, donc nous ne pouvons même pas les conseiller. »

« L’éducation devrait être transparente pour tous », a-t-il déclaré, précisant que les détails du système scolaire, y compris les financements publics, ne devraient pas être tenus secrets.

Dans l’enregistrement du 20 juillet, l’archevêque kényan, qui a commencé son ministère épiscopal dans le diocèse d’Embu en juin 2003, a également appelé les parents à participer à la formation spirituelle de leurs enfants.

« Soyez responsables de l’éducation de vos enfants et guidez-les vers le Christ, comme l’ont fait la Vierge Marie et saint Joseph », a-t-il exhorté, les invitant à veiller à ce que leurs enfants « étudient la religion et le catéchisme, qu’ils reçoivent la Première Communion, puis la Confirmation, et poursuivent leur éducation religieuse pour mûrir dans les voies du Seigneur. »

Il a encouragé les parents et les tuteurs à demander « aux enseignants et aux conseils d’administration des écoles de permettre à nos enfants d’apprendre la religion et le catéchisme, car il semble que les matières académiques ont tout envahi. »

« Lorsque nous demandons que nos enfants soient instruits en religion, certains au sein du gouvernement et dans les écoles s’y opposent », a-t-il noté, invitant les parents à utiliser leurs associations pour réclamer un temps suffisant consacré à l’éducation religieuse.

Le prélat, membre de l’Opus Dei, a conclu : « Ce serait décourageant d’avoir des personnes très instruites qui deviennent ensuite des terroristes ou des criminels. Si nous leur enseignons la religion, si nous leur parlons, si nous les guidons selon les voies de Dieu, si nous demandons à l’Église de s’impliquer — y compris avec la présence de religieux et religieuses dans les écoles, non seulement pour la messe, mais aussi pour l’enseignement — alors peut-être que nous inculquerons de bonnes valeurs à nos enfants. »

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