Lusaka, 22 juillet, 2025 / 12:25 AM
L’Archidiocèse catholique de Ndola en Zambie appelle à une mobilisation accrue de tous les secteurs de la société pour faire face à la crise du VIH dans ce pays d’Afrique australe, où l’on estime à 58 000 le nombre d’enfants âgés de 0 à 14 ans vivant avec le virus.
Dans une déclaration publiée lundi 21 juillet à la suite du dernier rapport mondial de l’UNICEF sur le VIH, le directeur des Œuvres pontificales missionnaires (OPM) de l’Archidiocèse de Ndola souligne l’urgence pour le peuple de Dieu dans le pays de protéger et de soutenir les enfants affectés par le VIH.
« Ce ne sont pas des statistiques abstraites. Ce sont nos enfants. Les enfants de nos foyers, de nos écoles, de nos paroisses et de nos rues. Leur douleur est notre responsabilité », a déclaré le Père Kelvin Bwalya, en référence au rapport de juillet 2025, qui estime également à 65 000 le nombre d’adolescents âgés de 10 à 19 ans vivant avec le virus en Zambie.
Le Père Bwalya avertit que sans efforts urgents et intensifiés, « la prochaine génération risque de répéter les tragédies du passé », bien que des outils efficaces tels que la thérapie antirétrovirale (TAR), les tests de dépistage du VIH et la prévention de la transmission mère-enfant (PTME) soient largement disponibles.
« Comme le montre clairement le rapport 2025 de l’UNICEF, nous savons ce qui fonctionne — mais nous n’en faisons pas assez. Nous avons les médicaments, les méthodes, et le devoir moral », affirme-t-il, en soulignant la nécessité d’une action audacieuse, compatissante et coordonnée.
Pour répondre à la crise du VIH dans le pays, où l’UNICEF estime aussi que près de 600 000 enfants ont perdu un ou deux parents à cause du sida, le responsable des OPM estime que les chefs religieux ont la responsabilité de faire de leurs églises des « lieux d’accueil, de guérison et d’accompagnement ».
« Brisez le silence depuis nos chaires. Affrontez la stigmatisation avec la vérité », a exhorté le Père Bwalya à l’intention des responsables religieux zambiens, mettant en avant le rôle du leadership spirituel dans la lutte contre le VIH.
Il a aussi lancé un appel au gouvernement zambien et aux autorités sanitaires afin « d’intensifier et de maintenir les efforts » pour prévenir la transmission mère-enfant, en particulier dans les zones reculées et mal desservies où « l’accès aux services de santé maternelle demeure insuffisant ».
Le prêtre recommande que les centres de santé du pays disposent en permanence de médicaments pédiatriques contre le VIH et de tests de dépistage.
Selon lui, l’extension des services de santé maternelle permettrait à chaque femme d’avoir accès aux tests prénataux, au conseil et aux soins liés au VIH.
Il a invité les familles et les personnes en charge des enfants à accueillir et soutenir avec amour et ouverture ceux qui vivent avec le VIH, en insistant sur l’importance de tester tous les enfants et d’initier rapidement un traitement pour ceux qui sont infectés.
« Remplaçons le silence par le soutien. Et ne cessons jamais de plaider pour nos enfants », a déclaré le Père Bwalya, en exhortant les fidèles à travers la Zambie à briser le silence et à soutenir fermement les enfants affectés par le VIH.
Il a conclu en appelant à mettre fin à la honte et à la peur entourant le VIH : « Que cette génération choisisse la vie plutôt que le silence. Que la Zambie se lève pour protéger ses enfants. »
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