Mgr Luzizila Kiala, de l’archidiocèse catholique de Malanje en Angola, a encouragé les jeunes à témoigner de la joie du Christ ressuscité avec espérance, courage, action concrète et esprit de service.
Dans son homélie lors de la messe d’ouverture de la 9e Assemblée nationale de la jeunesse, il a rappelé que « l’espérance chrétienne n’est pas une idée vague ni un simple optimisme, mais une force vivante née d’une rencontre personnelle avec Jésus-Christ. »
« L’espérance ne déçoit pas. Un jeune qui marche avec le Christ, même dans les difficultés, ne se décourage pas, ne fuit pas la mission, ne s’enferme pas dans l’égoïsme. Au contraire, il devient une graine d’espérance là où règnent le désespoir, la solitude ou la guerre », a-t-il affirmé le 25 juillet.
Se référant au thème de l’Année jubilaire 2025, « Pèlerins d’Espérance », il a déclaré : « Le monde a urgemment besoin de jeunes porteurs d’espérance. »
L’archevêque a mis en garde contre les fausses promesses de la culture moderne qui séduit les jeunes par l’illusion d’un succès facile et immédiat sans sacrifice.
« L’espérance n’est pas attendre sans agir. C’est partir en pèlerin, en confiance que Dieu guide et soutient. Vous n’êtes pas des jeunes perdus — vous êtes des pèlerins d’espérance ! » a-t-il lancé lors de la messe d’ouverture de l’événement, organisé du 25 au 27 juillet dans son diocèse métropolitain.
Il a poursuivi : « La jeunesse chrétienne doit témoigner de l’espérance par des actions concrètes — solidarité, partage, service. L’espérance vraie ne se garde pas dans sa poche ni derrière quatre murs. Elle se manifeste par des actes : visiter, écouter, consoler, prier, accompagner ceux qui souffrent. L’espérance devient visible dans le service. »
Le prélat a appelé à un témoignage public et courageux de la foi en tous lieux, soulignant : « Il est impossible de rencontrer le Christ sans le proclamer. Le monde a besoin de Dieu. Nos familles, écoles, communautés ont besoin de votre témoignage. Si vous avez trouvé le Christ, ne le gardez pas pour vous. Proclamez-le ! »
« Jeune chrétien, sois lumière dans les ténèbres. Ne reste pas silencieux. Ne sois pas un chien muet. Crois et parle. Mets ta foi en action. Sois vraiment un pèlerin d’espérance. Souviens-toi : il y a plus de joie à donner qu’à recevoir. Donner sa vie ainsi, en servant, en vaut la peine », a-t-il conclu.
Sur le thème « Pèlerins d’espérance au service », l’archevêque a ajouté : « Il n’y a pas d’espérance véritable sans engagement envers les autres. L’espérance chrétienne est missionnaire. Ce n’est pas une fuite, c’est un envoi. Les jeunes catholiques doivent se mettre en route, comme Jésus qui n’est pas venu pour être servi, mais pour servir et donner sa vie en rançon pour beaucoup. »
Il a mis en garde contre l’individualisme et la vanité spirituelle qui touchent parfois même l’Église.
« Hélas, même dans l’Église, certains cherchent des positions et le pouvoir, pas à servir. C’est mondanité, pas christianisme ! La jeunesse chrétienne lutte pour servir, pas pour dominer », a-t-il affirmé.
À 62 ans, l’archevêque a rappelé que « la vocation chrétienne — mariage, sacerdoce ou vie consacrée — ne trouve son sens que vécue comme don et offrande. »
« Il n’y a pas d’autre raison de se marier, d’être prêtre ou consacré que de servir et donner sa vie. Tout autre motif est du théâtre spirituel. »
« Ne soyez pas des jeunes de belles paroles et d’actes vides. La foi sans les œuvres est morte ! Nous avons besoin de jeunes ayant la foi dans les mains et les pieds — qui croient, parlent, agissent et servent », a-t-il insisté.
Enfin, il a encouragé la participation active en paroisse, mouvements de jeunesse et vie sacramentelle, affirmant que « l’Eucharistie dominicale, la confession régulière et la prière personnelle sont les piliers qui soutiennent les jeunes dans la foi et la mission. »