Luanda, 29 juillet, 2025 / 8:32 PM
Mgr José Manuel Imbamba, Archevêque de l’Archidiocèse catholique de Saurimo en Angola, a exhorté les laïcs catholiques à rejeter le passivisme et à vivre pleinement leur vocation en tant que témoins actifs de l'Évangile dans la société.
Dans son homélie lors de la messe de clôture du Troisième Congrès National du Laïcat Catholique en Angola, célébrée le dimanche 27 juillet à l’Université de Namibe, l’Archevêque Imbamba a mis en garde contre une docilité excessive face aux activités de l’Église, en particulier dans un contexte de défis sociaux et culturels.
« Les catholiques ne doivent pas être passifs ou des monstres endormis. Le laïc doit être inséré et engagé dans toutes les réalités temporelles : la politique, la culture, l’économie et la science », a déclaré le prélat angolais.
Il a insisté sur le fait que chaque baptisé est appelé à transformer le monde à travers une foi authentique, vécue au quotidien.
Revenant sur le thème du Congrès, « Le laïc, sel de la terre et lumière du monde », Mgr Imbamba a invité les plus de 300 participants à « éveiller, éclairer, fermenter et donner saveur au monde avec les valeurs de l’Évangile ».
« Quittez ce Congrès transformés, conscients de votre mission vivante, et engagés dans un renouveau spirituel et social », a-t-il encouragé.
L’Archevêque de Saurimo, qui est également président de la Conférence Épiscopale d’Angola et de São Tomé et Príncipe (CEAST), a pointé du doigt la sécularisation, la distraction et l’absence de Dieu dans la vie quotidienne comme des menaces graves au témoignage du laïcat.
« Beaucoup se consacrent à des activités qui ne nous élèvent ni ne nous transforment. Nous devons consciemment remettre Dieu au centre de nos vies et résister à une culture séculière qui nous éloigne de l’essentiel », a-t-il averti.
Le prélat, dont le ministère épiscopal a débuté en décembre 2008 comme évêque du diocèse de Dundo en Angola, a souligné l’importance de la prière : « La prière est l’âme de la mission. Avant toute action apostolique, il faut une communion avec Dieu. La foi ne grandit que dans une rencontre intime avec Lui. »
Il a rappelé au peuple de Dieu que les valeurs évangéliques exigent plus qu’une simple dévotion privée.
« Le pain est un don de Dieu, mais il est “à nous”, pas “à moi”. Le partage et la solidarité ne sont pas des idéaux, mais des obligations évangéliques », a souligné Mgr Imbamba.
Il a encouragé les catholiques à répondre à l’injustice, à la pauvreté et à l’exclusion par le pardon, la réconciliation et la guérison des blessures sociales.
Pour l’Archevêque Imbamba, la mission du laïc requiert courage et action concrète : « Nous devons porter notre foi dans les hôpitaux, les écoles, les universités, les parlements, les entreprises, les sciences, les sports – dans tous les espaces temporels où nous vivons. »
Il a exhorté les fidèles laïcs des 20 diocèses d’Angola et du diocèse de São Tomé et Príncipe à vivre pleinement leur identité de “sel et lumière”, affirmant : « Votre témoignage chrétien doit être visible, authentique et transformateur. Ce n’est pas juste un slogan, mais une mission quotidienne pour construire le Royaume de Dieu ici et maintenant. »
Appelant à un renouveau de la conscience chrétienne, l’Archevêque a déclaré : « Nous ne pouvons pas être complaisants dans les structures du mal. La foi ne doit pas être vécue dans la peur ou la honte. L’authenticité du disciple exige l’audace et la transformation personnelle. »
Alors que l’Angola célèbre ses 50 ans d’indépendance, Mgr Imbamba a qualifié ce Jubilé de « moment historique pour un renouveau national, spirituel et social ».
Il a invité les fidèles à une réflexion commune sur leur identité chrétienne et sociale « en ce temps singulier de grâce, avec une espérance renouvelée pour une Angola réconciliée et unie dans le Seigneur ».
Le président de la CEAST a encouragé tous les laïcs catholiques à aspirer à la sainteté dans leur vie ordinaire : « Être saint, ce n’est pas accomplir des choses extraordinaires. Il suffit de bien vivre sa vocation – qu’on soit évêque, prêtre, religieux, enseignant, magistrat, politicien, père ou mère. »
La véritable sainteté, a-t-il conclu, se trouve dans la vie de famille, le travail, la politique et la culture :
« En vivant bien notre vocation, nous transformons la société et rendons toutes choses nouvelles, en construisant un monde plus juste, réconcilié, fraternel et joyeux – un monde qui reflète la présence de l’Évangile. »
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