Kigali, 04 août, 2025 / 3:25 PM
Le président du Comité épiscopal panafricain pour les communications sociales (CEPACS) a appelé à une « collaboration plus forte » avec les associations professionnelles des médias catholiques afin de mettre en œuvre les enseignements et les politiques de l’Église.
Dans son rapport sur l’état du CEPACS au cours des trois dernières années, présenté lors de la 20e Assemblée plénière du Symposium des Conférences Épiscopales d’Afrique et de Madagascar (SCEAM), Mgr Emmanuel Adetoyese Badejo a exposé les réalisations et les défis du comité.
Mgr Badejo a souligné le « manque de structures de communication adéquates et de fonds nécessaires pour exécuter les activités et projets sur tout le continent » ainsi qu’une « collaboration insuffisante » des bureaux régionaux de communication, parmi les défis auxquels le CEPACS fait face.
Il a aussi mentionné le « faible niveau de conscience, en particulier chez les plus hauts responsables de l’Église, du modèle moderne de circulation de l’information et de l’impact des nouvelles technologies médiatiques sur les fidèles ».
Pour relever ces défis, le président du CEPACS pour la période 2016-2025, une entité du SCEAM, a appelé à une « collaboration renforcée avec les associations professionnelles des médias catholiques comme SIGNIS Afrique, afin d’élargir la mise en œuvre des enseignements et des politiques de l’Église en matière de communication ».
L’ordinaire local du diocèse catholique d’Oyo au Nigeria a également insisté sur le renforcement de la collaboration avec l’Organisation africaine de la presse (APO Group) pour améliorer les politiques, les stratégies et leur mise en œuvre.
Il a reconnu avec gratitude que, grâce à ce groupe, « certains volontaires professionnels ont récemment été engagés pour soutenir bénévolement le bureau des communications du SCEAM depuis leurs différents lieux ».
Pour répondre aux défis, Mgr Badejo a aussi demandé « l’approbation urgente des statuts du CEPACS et leur mise en œuvre » ainsi que « la mise en œuvre des conclusions de l’Assemblée CEPACS de 2024 ».
Il a également recommandé d’établir des collaborations avec d’autres institutions partenaires pour organiser des programmes d’échange et partager les connaissances sur les développements dans le domaine des communications afin de faire progresser le CEPACS.
Dans son rapport, Mgr Badejo a souligné la nécessité de renforcer les activités actuelles du bureau des communications du CEPACS à Accra ainsi que le soutien en communication aux activités du SCEAM dans le cadre du processus synodal.
De plus, le président du CEPACS, qui est également membre du Dicastère du Vatican pour la communication depuis sa nomination en décembre 2021, a appelé à une « action urgente pour former les responsables de l’Église et les professionnels des médias sur les médias numériques et l’intelligence artificielle afin d’améliorer la pratique pastorale informée à tous les niveaux ».
Pour renforcer la collaboration, Mgr Badejo a demandé un soutien pour les activités médiatiques catholiques prévues, notamment le Congrès triennal de l’Union catholique de la presse en Afrique (UCAP), qui aura lieu du 10 au 17 août à Accra (Ghana) sous le thème « Conciliation du progrès technologique et préservation des valeurs humaines à l’ère de l’intelligence artificielle ».
Il a également sollicité un appui pour le Congrès mondial SIGNIS 2026 au Rwanda, le premier Congrès mondial SIGNIS jamais organisé en Afrique.
Il a mis en lumière les projets en cours du CEPACS, notamment l’effort pour garantir la représentation de la langue portugaise dans les activités et communications du SCEAM.
Mgr Badejo a évoqué également le renforcement du partenariat avec le groupe APO et le réseau Eternal Word Television Network (EWTN), ce dernier compilant déjà un résumé de toutes les chaînes de diffusion en Afrique et s’engageant à mettre son travail à la disposition du SCEAM pour documentation et exploitation.
Dans son rapport présenté lors de la 20e Assemblée plénière du SCEAM à Kigali (Rwanda), du 30 juillet au 4 août, l’ordinaire local d’Oyo, qui a commencé son ministère épiscopal comme évêque coadjuteur du même diocèse en octobre 2007, a également souligné les réalisations du CEPACS durant les trois dernières années.
Grâce à SIGNIS Afrique, il a dit que l’Église a participé à des festivals d’arts créatifs incluant l’African Christian Movies/Music Award, le Rivers International Film Festival, le Kano International Film Festival, et le Mashariki International Film Festival.
(L'histoire continue ci-dessous)
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En juin 2025, il a indiqué que la Fondation humanitaire SIGNIS, une nouvelle ONG enregistrée de SIGNIS Afrique, en collaboration avec Regina Cultural Arts Initiative, a organisé une autre conférence et exposition à Enugu (Nigeria) sur le thème « Repenser l’iconographie et l’imagerie dans les religions mondiales ».
Il a aussi souligné le programme de remise à niveau panafricain de l’UCAP sur l’écologie intégrale, tenu du 6 au 11 novembre 2023 à Kampala (Ouganda), sur le thème : « Contribution des journalistes et professionnels des médias à une écologie intégrale selon l’encyclique Laudato Si’ du pape François ».
Mgr Badejo a aussi salué les efforts du Loyola Communication and Media Centre (LCMC) à Nairobi (Kenya), qui œuvre pour la formation de missionnaires numériques et d’agents pastoraux sur l’intelligence artificielle.
Il a reconnu l’émergence de la télévision catholique en ligne en Afrique, principalement financée par des congrégations et des diocèses. Il a précisé qu’en Tanzanie seulement, huit (8) chaînes de télévision en ligne sont très actives.
Il a aussi reconnu « l’émergence des missionnaires numériques catholiques, qui atteignent des milliers de personnes avec des messages chrétiens via YouTube et WhatsApp ».
Avec ces réalisations, entre autres, le président sortant du CEPACS a déclaré que « le fait que les Africains, en particulier les chrétiens, aspirent encore à l’Évangile et à ses valeurs et chérissent encore la voix authentique de l’Église dans leur vie est un signe que le terrain en Afrique est ‘toujours fertile pour le semeur’ ».
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