vendredi, 05 décembre 2025 Faire un don
Un service de EWTN News

Les chefs religieux à Maurice condamnent le licenciement de deux femmes portant le voile musulman au travail

Les responsables religieux de l’île Maurice, dans l’océan Indien, ont exprimé leur inquiétude face au licenciement rapporté de deux femmes musulmanes, supposément pour avoir porté le voile musulman (hijab) au travail.

Dans un communiqué publié le mardi 29 juillet, les membres du Conseil des Religions (CoR) de Maurice réaffirment le droit de tous les citoyens à pratiquer librement leur religion sans craindre la discrimination.

« Le Conseil des Religions de Maurice exprime une vive inquiétude concernant le licenciement signalé de deux femmes musulmanes employées chez ENS Africa Mauritius, prétendument en raison de leur décision de porter le hijab, une obligation religieuse et une expression personnelle de foi », déclarent les membres du CoR.

Les responsables religieux ajoutent : « En tant que société multiconfessionnelle fondée sur le respect mutuel, la tolérance et la protection des droits fondamentaux, Maurice doit rester vigilant dans la défense du droit constitutionnel à la liberté de religion et de conviction. »

Ils soulignent que le droit de pratiquer sa religion sans crainte de discrimination est inscrit dans la Constitution du pays et doit être protégé dans tous les secteurs, y compris le lieu de travail.

« Aucun citoyen ne doit être pénalisé ou exclu des espaces professionnels en raison de ses vêtements ou croyances religieuses », affirment les membres du CoR, insistant sur le fait que « les valeurs de dignité, de diversité et d’inclusivité ne sont pas seulement des principes juridiques mais aussi les fondements moraux de notre société. »

Les deux femmes, initialement suspendues, ont reçu des lettres de licenciement le 18 juillet, invoquant des accusations d’insubordination, de désinformation, de menaces présumées envers des collègues et de perturbations au travail. Cependant, elles contestent ces accusations, affirmant que leur refus d’enlever le hijab est la véritable cause du licenciement.

Leur avocat, Me Imtihaz Mamoojee, affirme que ces licenciements constituent une violation flagrante de leurs droits. « Elles n’ont jamais été averties ni accusées de mauvaise performance. Elles ont été suspendues, puis licenciées uniquement pour avoir porté le hijab », a-t-il déclaré, ajoutant : « Il s’agit ici de liberté de pensée, d’expression et de choix. »

Dans un geste rare, le gouvernement mauricien a également pris une position ferme. Le conseil des ministres, réuni le 25 juillet, a exprimé son inquiétude face à cette affaire et l’a renvoyée au Tribunal des relations de travail (ERT), qui pourrait statuer sur une éventuelle réintégration des femmes.

Le gouvernement envisage aussi des mesures disciplinaires contre le cabinet d’avocats impliqué ainsi que des modifications législatives pour prévenir de tels incidents à l’avenir.

Le ministre du Travail, Reza Uteem, a dénoncé ces licenciements comme une possible violation de la liberté religieuse et du principe d’égalité de traitement. « Refuser un emploi à quelqu’un en raison de ses vêtements religieux va à l’encontre de nos valeurs fondamentales », a-t-il affirmé, soulignant l’identité de Maurice comme une démocratie multiconfessionnelle.

Les Meilleures Nouvelles Catholiques - directement dans votre boîte de réception

Inscrivez-vous à notre lettre d'information gratuite ACI Afrique.

Cliquez ici

Notre mission est la vérité. Rejoignez-nous !

Votre don mensuel aidera notre équipe à continuer à rapporter la vérité, avec équité, intégrité et fidélité à Jésus-Christ et à son Église.

Faire un don