vendredi, 05 décembre 2025 Faire un don
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Plus de 7 000 chrétiens massacrés au Nigeria par des djihadistes en sept mois : selon un rapport

Au cours des sept premiers mois de 2025, des groupes djihadistes ont tué 7 087 chrétiens dans diverses régions du Nigeria, révèle un nouveau rapport de la International Society for Civil Liberties and Rule of Law (Intersociety).

Selon le rapport publié le dimanche 10 août, 7 800 autres personnes dans ce pays d’Afrique de l’Ouest ont été « violemment enlevées » pour motif religieux au cours de la même période.

D’après les estimations d’Intersociety, ce chiffre correspond à une moyenne de 30 chrétiens tués chaque jour dans ce pays qui figure en tête de la liste mondiale des nations où les chrétiens subissent le plus de persécutions.

« Pas moins de 7 087 chrétiens ont été massacrés à travers le Nigeria au cours des 220 premiers jours de 2025, soit du 1ᵉʳ janvier au 10 août, période durant laquelle pas moins de 7 800 autres ont été violemment enlevés pour être chrétiens », peut-on lire dans le rapport.

Le document, transmis à ACI Afrique le mercredi 13 août par le chercheur principal d’Intersociety, Emeka Umeagbalasi, précise : « Le massacre brutal d’environ 7 087 chrétiens… équivaut également à une moyenne de 30 morts par jour, soit plus d’un par heure. »

Selon le rapport, l’augmentation de ces « massacres brutaux et incontrôlés de chrétiens sans défense » est alimentée par le nombre croissant de groupes terroristes islamistes djihadistes, qui pénètrent au Nigeria sans entrave depuis 2017.

Intersociety indique que ces groupes terroristes opèrent conjointement sous la direction de bergers peuls djihadistes connus pour leurs attaques contre des communautés agricoles chrétiennes, ainsi qu’au sein de « l’Alliance pour le Djihad au Nigeria », formée en juin 2020 dans l’État du Niger.

Sur les 7 087 chrétiens massacrés en 220 jours, l’État de Benue est le plus touché avec plus de 1 100 morts, dont le massacre de Yelewata les 13 et 14 juin qui a fait 280 victimes, et celui de Sankera en avril où plus de 72 chrétiens sans défense ont été tués à la machette.

L’État de Plateau arrive en deuxième position avec environ 806 morts, dont plus de 300 en avril seulement.

Le sud de Kaduna figure également parmi les zones les plus touchées avec environ 620 morts, des dizaines de chrétiens enlevés puis tués en captivité, plus de 40 victimes confirmées à Kauru, ainsi que des centaines d’autres depuis le début de l’année. Intersociety déplore en outre que, depuis fin 2024, les dirigeants chrétiens du sud de Kaduna subissent une censure gouvernementale interdisant aux victimes d’attaques de signaler les massacres aux médias ou aux ONG.

Le rapport indique que le sud-est du pays, région majoritairement igbo, a enregistré environ 615 morts en raison de la recrudescence des attaques et enlèvements.

Le sud-ouest a subi environ 610 morts, notamment dans l’État d’Ondo et sur des axes routiers stratégiques comme Benin-Ore, Ore-Sagamu, Lagos-Ibadan et Lagos-Abuja, où des voyageurs autochtones et non autochtones ont été attaqués.

L’État du Niger est aussi gravement touché avec environ 605 morts, principalement dans les zones à majorité chrétienne de Paikoro, Shiroro, Munya, Rafi, Kontagora et l’arrière-pays de Suleja, victimes d’attaques répétées, d’enlèvements, de conversions forcées à l’islam, de mariages forcés, de violences sexuelles et de déplacements massifs. Cet État est présenté comme le quartier général de l’Alliance pour le Djihad islamique au Nigeria.

D’autres États enregistrent aussi un lourd bilan : Kogi (550 morts), Edo (505), Borno (420), Taraba (320), Delta (216), Katsina (200), Cross River (60) et Bauchi (50).

Intersociety indique avoir recueilli ces données auprès des communautés touchées, de médias locaux et internationaux, d’ONG de défense des droits humains, d’organisations religieuses et socioculturelles.

Le rapport attribue également au moins 410 morts à l’armée nigériane, principalement dans le sud-est, en raison d’enlèvements, de disparitions et d’exécutions sommaires liés à un profilage ethno-religieux.

En matière d’enlèvements, l’État du Niger est le plus touché avec environ 1 000 cas depuis janvier, suivi du sud de Kaduna (800), puis des États de Plateau, Kogi, Borno, Benue et Katsina (plus de 500 chacun).

Umeagbalasi affirme que le Nigeria abrite quelque 22 groupes terroristes islamistes actifs en Afrique, cherchant à « anéantir le christianisme et le patrimoine culturel autochtone et à instaurer un sultanat au Nigeria d’ici 2075 ».

Il estime que la désignation du Nigeria comme « pays particulièrement préoccupant » et des bergers peuls djihadistes comme « entité particulièrement préoccupante » par les États-Unis, ainsi que des mesures similaires par l’UE, le Royaume-Uni et le Canada, « arrivent tardivement » et devraient être renforcées, notamment par l’interdiction de voyage dans ces pays pour les responsables religieux soutenant les milices peules.

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