Cité du Vatican, 25 août, 2025 / 10:25 PM
Le pape Léon XIV a exprimé sa proximité avec les victimes de la violence au Mozambique, priant pour la fin de la guerre qui a fait des milliers de morts, des centaines de milliers de déplacés internes et provoqué une crise humanitaire grandissante.
Dans son allocution lors de l’Angélus du dimanche 24 août, le Saint-Père a fait part de sa préoccupation face à la persistance des violences, en particulier dans la province septentrionale de Cabo Delgado, qui continuent de provoquer morts et déplacements, et il a lancé un appel à la communauté internationale pour ne pas oublier la souffrance du peuple de ce pays d’Afrique australe.
« Chers frères et sœurs, j’exprime ma proximité au peuple de Cabo Delgado, au Mozambique, qui est devenu victime d’une situation d’insécurité et de violence qui continue de causer morts et déplacements », a déclaré le pape Léon XIV.
Il a ajouté : « En vous demandant de ne pas oublier ces frères et sœurs qui sont les nôtres, je vous invite à prier pour eux, et j’exprime l’espérance que les efforts des dirigeants du pays réussiront à rétablir la sécurité et la paix sur ce territoire. »
L’insurrection dans la province de Cabo Delgado est liée au groupe armé Al-Shabaab, affilié à l’État islamique. Depuis 2017, cette rébellion aurait causé plus de 6 100 morts et déplacé plus de 716 000 personnes.
Dans les incidents les plus récents, des attaques perpétrées entre le 20 et le 28 juillet ont entraîné le déplacement d’au moins 46 667 personnes dans les districts de Chiúre, Ancuabe et Muidumbe. Chiúre a été le plus durement touché, avec plus de 42 000 personnes déracinées, dont plus de la moitié sont des enfants.
La crise humanitaire qui s’aggrave à Cabo Delgado s’est étendue aux provinces voisines, notamment Nampula et Niassa, où des milliers de déplacés internes ont trouvé refuge dans des camps de fortune.
Les insurgés d’Al-Shabaab sèment une extrême violence dans les villages, commettant enlèvements, décapitations et destructions de maisons.
De son côté, Mgr António Juliasse Sandramo, évêque du diocèse catholique de Pemba, a réagi au message du pape Léon, soulignant l’importance de ses paroles et de sa « proximité » avec ces populations qui « souffrent horriblement ».
Dans un message publié le lundi 25 août par l’œuvre pontificale et caritative Aide à l’Église en Détresse (AED) Internationale, Mgr Juliasse a déclaré que le message du Saint-Père « est avant tout un acte de grande proximité avec le peuple de Cabo Delgado, qui souffre horriblement d’une guerre commencée en 2017 et qui continue de détruire des vies, des infrastructures, divers biens et limite toute possibilité de développement ».
L’évêque mozambicain de Pemba a insisté sur le fait que les paroles du pape Léon XIV constituent « une invitation à ce que cette guerre ne soit pas oubliée », mais aussi « un grand encouragement à redoubler d’efforts pour la paix et à faire en sorte que les victimes de la guerre, notamment les déplacés internes et tant d’autres traumatisés, trouvent un soutien grâce à la solidarité du monde entier ».
« Je pense que le Saint-Père dit très simplement qu’il n’y a pas de guerres dignes d’être oubliées, car toute guerre porte atteinte à la vie et viole la dignité de la personne humaine », a conclu l’évêque catholique.
Les Meilleures Nouvelles Catholiques - directement dans votre boîte de réception
Inscrivez-vous à notre lettre d'information gratuite ACI Afrique.
Notre mission est la vérité. Rejoignez-nous !
Votre don mensuel aidera notre équipe à continuer à rapporter la vérité, avec équité, intégrité et fidélité à Jésus-Christ et à son Église.
Faire un don