Nairobi, 30 août, 2025 / 9:13 PM
L’Université Internationale Consolata (CIU) a permis la réalisation des désirs et des rêves de nombreuses personnes, a déclaré Mgr Hieronymus Emusugut Joya du diocèse catholique de Maralal au Kenya.
Dans son homélie lors de la messe inaugurale et de l’investiture de la CIU, le vendredi 29 août, Mgr Joya a exprimé sa gratitude pour la contribution du P. Giuseppe Bertaina, de l’Institut des Missionnaires de la Consolata (IMC), à la création de l’institution basée à Nairobi, rappelant son assassinat brutal dans son bureau en 2009 à l’âge de 82 ans.
La réussite de la CIU « est aussi celle de ce Père (Giuseppe Bertaina), qui s’est endormi dans le Christ à travers une mort profondément déshumanisante », a-t-il déclaré à propos de l’institution d’enseignement supérieur de Nairobi, qui a reçu en août son accréditation provisoire par une Lettre d’Autorité Intérimaire (LIA).
« Le rêve et le désir de nombreux enseignants qui ont donné cours ici, de nombreux Supérieurs et Recteurs qui ont confié leurs jeunes aux Consolata, ont été réalisés », a-t-il poursuivi lors de l’événement organisé sur l’unique campus de la 82ᵉ institution accréditée d’enseignement supérieur du Kenya.
L’évêque de Maralal depuis son ordination épiscopale en octobre 2022 a ajouté : « Je témoigne que la majorité de ceux qui sont passés par cette institution servent aujourd’hui l’Église dans toutes les régions du monde — dans différents pays et continents. »
Évoquant sa rencontre avec le défunt prêtre, l’évêque kényan a rappelé que le P. Bertaina avait partagé avec lui les encouragements de son professeur à « fonder une institution qui pourrait un jour devenir une université ».
Le défunt, qui exerçait la fonction d’administrateur, a été « tué et étranglé » dans le bureau du Vice-Chancelier, a précisé Mgr Joya, avant d’ajouter : « Il a travaillé sans relâche pour que toutes les structures que vous voyez ici soient construites grâce à ses efforts. »
Deux personnes — Felix Savayi Kwesha, ancien étudiant de l’Institut, et Mabel Kavati, employée de maison — ont été condamnées à mort en octobre 2010 pour ce meurtre. Un troisième accusé, Zablon Okonda Asitiba, a été acquitté faute de preuves.
Lors du verdict, le juge a souligné la brutalité de l’acte et affirmé que leurs actions ne méritaient aucune clémence. Les Missionnaires de la Consolata ont publiquement pardonné aux deux condamnés tout en soutenant le processus judiciaire pour que justice soit rendue.
Selon les rapports, le prêtre italien est mort par suffocation après que deux agresseurs l’ont ligoté et lui ont fourré des papiers dans la bouche. Son bureau a également été vandalisé et une somme d’argent non déterminée a été emportée. Le corps du prêtre a été retrouvé peu après, gisant au sol.
Dans son homélie, Mgr Joya est revenu sur les circonstances du meurtre, soulignant que le prêtre avait été tué « non par un étranger, mais par un des séminaristes de cette institution, issu d’une congrégation ».
« Lorsqu’il (le séminariste) fut renvoyé de sa congrégation, il revenait souvent ici chercher du soutien auprès de ce père, qui l’aidait de multiples manières, financièrement et dans ses besoins. Pourtant, c’est lui qui a planifié le meurtre du père dans son bureau », a rapporté l’évêque kényan.
Il a poursuivi : « Parmi ceux qui furent appelés immédiatement pour gérer cet incident, il y avait moi, alors que j’étais Vice-Supérieur des Missionnaires de la Consolata au Kenya et en Ouganda. »
« Bertaina avait été mon recteur au séminaire de la Consolata. Puis en 2003, j’ai été nommé recteur du même séminaire alors qu’il dirigeait cet institut », a-t-il ajouté dans son homélie à l’université, fondée en 1970 pour accueillir des candidats africains au sacerdoce missionnaire.
Le membre de l’IMC a souligné que le défunt prêtre partageait « de nombreuses histoires et désirs concernant cette institution — notamment celle de la séparer du séminaire, car de nombreuses congrégations y envoyaient leurs étudiants ».
« Nous sommes ici pour célébrer le fruit de l’Esprit Saint, qui a été le rêve et le désir de beaucoup de ceux qui sont passés par cette institution », a affirmé Mgr Joya, exprimant sa joie d’apprendre que l’institution avait reçu un certificat provisoire.
Il a conclu : « Je tiens à reconnaître ceux qui ont rendu ce rêve possible. Ces hommes, avec leurs équipes, ont concrétisé ce rêve. »
« Quand le Supérieur m’a appelé et insisté pour que je vienne ici, je pense que c’est cette histoire que vous vouliez entendre. Mais tout cela est le fruit de la puissance de l’Esprit Saint et de l’amour de Dieu pour nous tous », a-t-il déclaré.
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