Dassa, 12 septembre, 2025 / 9:28 PM
Le diocèse catholique de N’Dali, au Bénin, a suspendu ses activités pastorales dans plusieurs villages après une récente attaque djihadiste.
L’ordinaire du lieu, Mgr Martin Adjou Moumouni, a déclaré au service d’information de Propaganda Fide, Agenzia Fides, que des djihadistes ont semé la terreur dans son diocèse, en particulier dans le village de Kalalé, près de la frontière avec le Nigeria.
Dans un rapport publié jeudi 11 septembre, Mgr Adjou a indiqué à Agenzia Fides qu’à la suite d’une attaque survenue mercredi 10 septembre et attribuée à des djihadistes nigérians, les prêtres de son diocèse rencontrent de grandes difficultés à assurer leur mission dans ce village.
« Les djihadistes nigérians répandent la terreur depuis longtemps dans notre diocèse, surtout dans les zones rurales », a-t-il déclaré, ajoutant : « Nous avons été contraints de suspendre les activités pastorales dans les villages et même dans la ville. J’ai demandé aux prêtres de mon diocèse de célébrer uniquement pendant la journée, car l’insécurité s’accroît avec la tombée de la nuit. »
Le jour de l’attaque, les djihadistes auraient pris d’assaut le village de Kalalé, emportant divers biens appartenant aux habitants.
Le groupe armé a également attaqué un poste de police voisin, « pillé des maisons, volé des motos et des voitures, puis s’est enfui avec au moins six civils », rapporte Mgr Adjou.
L’évêque catholique soupçonne que le groupe djihadiste soit « le même venu du Nigeria qui avait enlevé le mois dernier un fidèle catholique contre rançon. Après des négociations, cette personne a été libérée sans paiement ».
Il précise que les assaillants, soupçonnés d’être liés à Boko Haram, ne semblent pas seulement avoir des motivations économiques mais « menacent constamment d’empêcher l’annonce de l’Évangile ».
Mgr Adjou indique que le village éprouvé, situé près de la frontière nigériane, est un lieu où les missionnaires de la Société des Missions Africaines (SMA) sont particulièrement actifs. Il ajoute : « À Kalalé, nous avons dû retirer les sœurs de la Société de Jésus Sauveur, un institut d’origine espagnole, en raison de la menace posée par les djihadistes. »
Selon Agenzia Fides, des groupes djihadistes originaires du Burkina Faso et du Niger sont également actifs au Bénin.
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