Abuja, 30 septembre, 2025 / 8:50 PM
La maladie grave et potentiellement mortelle que Mgr Hilary Nanman Dachelem a traversée a été, a-t-il confié à ACI Afrique dans une interview, un chemin de foi, de prière et d’intercession de la Vierge Marie.
Dans l’entretien accordé le lundi 29 septembre à ACI Afrique, en marge de la cérémonie de bénédiction de la Grotte de Notre-Dame de la Bonne Santé construite à l’Institut de Vie Consacrée en Afrique (INCLA), Mgr Dachelem a partagé son histoire : l’apparition soudaine de complications de santé, des mois de traitement au Nigeria et à l’étranger, et sa lente guérison.
« Si je suis avec vous aujourd’hui, c’est la grâce de Dieu. Je peux vous parler, je peux vous sourire, je peux tout faire. C’est uniquement la grâce et la miséricorde de Dieu », a déclaré l’Ordinaire du diocèse catholique de Bauchi au Nigeria, avant d’ajouter : « J’ai été malade pendant presque deux ans, mais la grâce de Dieu m’a soutenu. »
Il a rappelé que son épreuve avait commencé de manière inattendue lors d’une retraite à Ilorin. « J’étais allé pour une ordination à Ilorin. Je ne savais pas que je m’approchais de mon dernier voyage », a-t-il dit.
« Pendant trois jours, je ne savais plus ce que je faisais. Les médecins se sont battus pour me réanimer. Ils ont réussi à me ramener », a poursuivi le prélat nigérian, membre de la Congrégation des Missionnaires Fils du Cœur Immaculé de Marie (CMF/Claretins).
Il a raconté qu’il était resté deux semaines à Ilorin avant d’être transféré à l’Hôpital National d’Abuja, où il passa encore une semaine.
De là, il poursuivit son traitement à Jos pendant quatre semaines, puis partit à l’étranger, où il fut pris en charge par plusieurs médecins.
« J’ai vu plus de quarante médecins. La raison est que le problème d’AVC s’est ajouté à d’autres problèmes. Il y avait un problème de peau et d’autres complications », a relaté l’évêque catholique de 59 ans, à la tête du diocèse de Bauchi depuis son ordination épiscopale en août 2017.
Malgré les souffrances, l’Ordinaire de Bauchi a affirmé avoir gardé un esprit de prière et s’être abandonné à la volonté de Dieu.
« Tout ce que je faisais, c’était dire : Seigneur, que ta volonté soit faite. Si tu dis que je dois mourir maintenant, d’accord. Je suis entre tes mains. Mais une chose était claire pour moi : la présence de Dieu dès le début », a-t-il témoigné.
Il a raconté qu’à un moment donné, il était inerte et ne pouvait plus bouger ses membres. « Une jambe était relevée, l’autre ne bougeait pas, et ce bras était raide. Rien ne bougeait. Mais je me suis uni à Dieu dans ce qu’Il choisissait de faire », a-t-il confié le 29 septembre à ACI Afrique.
Sa survie, a-t-il ajouté, lui a rappelé la nécessité d’être constamment prêt pour l’éternité.
« Soyez tous prêts. Ne dites pas que je ne vous ai pas prévenus. Si vous vous endormez et vous réveillez, priez comme vous n'avez jamais prié auparavant », a déclaré Mgr Dachelem.
Il a attribué son rétablissement à l'intercession de la Sainte Vierge Marie, déclarant à ACI Africa qu'il lui rendait continuellement grâce.
« En tout, elle m'a aidé à traverser cette épreuve. Elle a laissé le diable faire tout ce qu'il pouvait, puis Mère Marie a agi comme une lionne. C'est pourquoi je tiens à la remercier infiniment », a souligné le catholique nigérian.
Son expérience, a-t-il noté, a également conduit à de nouveaux liens avec l'archidiocèse de Syracuse en Italie, où Notre-Dame des Larmes était apparue il y a environ sept décennies.
Il a révélé que des séminaristes du diocèse de Bauchi s'y rendraient désormais pour étudier.
Mgr Dachelem a souligné la nécessité d'une évangélisation qui garantisse la croissance de l'Église et a appelé le peuple de Dieu à travailler dur pour amener les gens dans l'Église.
« Nous devons amener les gens à affluer en ce lieu. Si nous ne formons pas les gens, c'est une honte pour nous, catholiques ; nous devons transmettre le message du Christ à toutes les régions de notre nation et au-delà », a-t-il déclaré.
Le chef de l'Église catholique nigériane a encouragé tous les chrétiens à rester forts dans leur foi, « engagés dans l'évangélisation et reconnaissants pour la grâce de Dieu ».
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