vendredi, 05 décembre 2025 Faire un don
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Congrès national de réconciliation prévu en Angola Une occasion pour « une autre vision, d'autres idéaux »

Le Congrès national de réconciliation prévu en Angola offre une occasion d’adopter de nouvelles manières d’aborder et de faire les choses dans la nation d’Afrique australe, a déclaré le président de la Conférence épiscopale d’Angola et de São Tomé et Príncipe (CEAST).

Mgr José Manuel Imbamba, qui s’adressait aux journalistes le mercredi 1er octobre après une audience avec le président de la République d’Angola, João Manuel Gonçalves Lourenço, a indiqué avoir invité le chef de l’État à participer à l’événement prévu en novembre.

« L’Angola a besoin d’une autre vision, d’autres idéaux, d’une autre manière d’aborder la politique, d’une autre façon de voir et de considérer la société et le citoyen », a déclaré Mgr Imbamba devant les journalistes.

L’ordinaire de l’archidiocèse catholique de Saurimo a souligné que le pays « porte de profondes blessures, et le moment est venu de guérir les mémoires, de réconcilier les différences et de reconstruire la nation par un dialogue inclusif ».

Il a qualifié son invitation adressée au chef de l’État de symbolique et d’une grande portée politique, ajoutant : « J’ai adressé une invitation officielle au Président pour le Congrès national de réconciliation, que nous organisons dans le cadre du 50e anniversaire de notre indépendance. »

Le prélat a poursuivi : « En tant qu’Église, nous croyons que c’est le moment, en tant qu’Angolais, d’adopter une nouvelle vision, de nouveaux idéaux, une autre manière d’aborder la politique, et une approche renouvelée pour comprendre et servir la société et le citoyen. »

Le président de la CEAST a ajouté : « Nous sommes venus présenter le programme que nous avons préparé pour ce Congrès, et nous avons été satisfaits de la disponibilité de Son Excellence, le Président, à y participer. Nous espérons qu’il sera véritablement le Congrès de la Réconciliation. »

L’archevêque angolais de 59 ans a ensuite expliqué que « le Congrès national de réconciliation, promu par l’Église catholique dans le cadre du cinquantenaire de l’indépendance nationale, vise à rassembler toutes les forces vives de la nation dans un exercice inédit d’écoute, de pardon et d’engagement ».

L’événement, a-t-il précisé, se conclura par une célébration œcuménique nationale, « symbole de l’unité spirituelle et politique ».

Il a souligné que la réconciliation ne doit exclure personne : « Nous sommes tous alignés et déterminés à faire de ce moment un grand événement pour la nation. Nous voulons réunir toutes les perspectives et conclure par un geste de foi et d’engagement envers le bien commun. »

L’événement de trois jours, organisé sous les auspices de la Commission de la CEAST pour la Justice et l’Intégrité de la Création, était initialement prévu du 29 au 31 octobre, mais a été reporté à la première semaine de novembre.

Selon le secrétaire exécutif de la Commission, le père Celestino Epalanga, qui s’exprimait le jeudi 2 septembre, ce report était nécessaire car les dates coïncidaient avec le Sommet de l’Union africaine (UA).

Il a souligné l’importance irremplaçable de la présence du chef de l’État :

« Le président de la République ne peut pas être absent. Ce n’est pas seulement le souhait de la CEAST ; dans mes échanges avec d’autres institutions, la question récurrente a été : “Le président sera-t-il présent ?” J’ai toujours répondu oui, car il n’a aucun sens de parler d’un Congrès de réconciliation sans lui », a déclaré le père Epalanga aux journalistes le 1er octobre.

Il a ajouté : « L’absence du président, hypothétiquement, serait un handicap. Ce serait comme une famille qui prépare un banquet et oublie d’y inviter la mère ou le père. Nous abordons un sujet très sérieux pour le pays. »

Le prêtre jésuite angolais a expliqué que, lorsqu’il a été officiellement invité, le président avait indiqué qu’il ne pourrait pas assister aux dates initialement prévues.

« Il n’a aucun sens de parler de réconciliation nationale sans la présence du président. Il est le chef de la nation. Son absence serait comparable à l’organisation d’un banquet sans le père ni la mère. Cet événement nous concerne tous », a-t-il déclaré.

Il a précisé que l’Église est en contact avec les partis politiques représentés au Parlement, les autorités traditionnelles, les ordres professionnels, les syndicats et les organisations de la société civile afin d’assurer la participation de tous les secteurs du pays.

Le père Epalanga a expliqué que le Congrès a été conçu pour guérir les blessures historiques de l’Angola et que la méthodologie adoptée ne laissera pas de place aux accusations, mais plutôt à la responsabilité et à l’écoute mutuelle.

« Nous ne voulons pas d’un espace pour nous lancer des pierres. Nous voulons un espace pour guérir les mémoires. Nous portons tous une part de responsabilité — par nos actes ou nos omissions — et nous devons commencer par l’auto-accusation », a-t-il conclu.

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