vendredi, 05 décembre 2025 Faire un don
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Il est «injoignable» : un archevêque en Tanzanie lance un appel à l’aide pour retrouver un prêtre porté disparu

Mgr Damian Denis Dallu de l’Archidiocèse catholique de Songea, en Tanzanie, a lancé un appel à la prière et à l’aide pour retrouver l’abbé Camillus Nikata, membre du clergé de son Archidiocèse métropolitain, porté disparu depuis le 7 octobre.

Dans une déclaration publiée sur les réseaux sociaux le vendredi 10 octobre, Mgr Dallu indique que l’abbé Nikata, enseignant à l’Université Saint-Augustin de Tanzanie (SAUT), dans l’Archidiocèse catholique de Mwanza, « est porté disparu et injoignable sur son téléphone ».

« L’abbé Nikata était à Dodoma pour une retraite spirituelle destinée aux prêtres enseignants dans les universités affiliées à la Conférence épiscopale de Tanzanie (TEC), en compagnie d’un autre enseignant, également prêtre de cet Archidiocèse », explique l’archevêque.

Il précise qu’à son retour à Songea, le prêtre disparu avait séjourné à la Maison Saint-Jean Vianney des prêtres, où il s’était préparé à voyager à Mwanza le mercredi 8 octobre 2025 au matin par un bus SUPERFEO, après avoir acheté son billet en ligne.

Selon Mgr Dallu, des soupçons sont apparus plus tard dans l’après-midi lorsqu’il est devenu évident que l’abbé Nikata n’avait pas voyagé et que la chambre où il logeait était « fermée à clé » et « contenait encore les bagages préparés pour le voyage ».

« Le personnel de la maison a été surpris de constater que les effets que le prêtre devait emporter étaient toujours là. La porte était fermée, mais la clé n’avait pas été rendue », indique le prélat tanzanien.

Il ajoute que les tentatives pour joindre l’abbé Nikata, notamment « en appelant son téléphone et en interrogeant ceux qui séjournaient à la maison des prêtres », sont restées « sans succès ».

« Son téléphone ne répondait pas et personne ne savait où il était allé », poursuit Mgr Dallu dans le communiqué diffusé le 10 octobre par Tumani Media, précisant qu’« à Mwanza, où il était attendu, il n’a été ni vu ni entendu ».

L’archevêque note encore : « À Mwanza, où il était attendu, il n’a été aperçu ni entendu. Le bureau de la compagnie de bus SUPERFEO a confirmé que, bien que l’abbé Nikata ait acheté un billet, il n’a pas pris le bus. »

Mgr Dallu, qui dirige l’Archidiocèse métropolitain de Songea depuis mai 2014, précise que l’incident a été signalé aux services de sécurité locaux « après des recherches infructueuses dans tous les lieux où nous pensions qu’il pourrait se trouver ».

Entre-temps, les services de sécurité de la province de Ruvuma, dans le sud de la Tanzanie, ont confirmé avoir reçu une déclaration officielle de l’Archidiocèse de Songea concernant la disparition du prêtre.

« Le 9 octobre 2025, le Commandement régional de la police de Ruvuma, par l’intermédiaire du commissariat central de Songea, a reçu une plainte de l’Archidiocèse catholique de Songea concernant la disparition de l’abbé Camillus Nkata, de ce même Archidiocèse, également enseignant à l’Université Saint-Augustin de Tanzanie (SAUT) à Mwanza », ont déclaré les forces de l’ordre dans une vidéo publiée le 11 octobre.

Dans leur déclaration, la police précise que la direction de l’Archidiocèse a rapporté que le prêtre, « originaire de la région de Hanga à Songea, était arrivé à Songea le 3 octobre 2025 en provenance de Dodoma, accompagné d’un confrère prêtre et enseignant du même Archidiocèse ».

« Le soir du 7 octobre 2025, l’abbé Nkata a été vu pour la dernière fois en compagnie de son collègue dans les environs de l’église, le long de la route principale, portant un petit sac à la main et se dirigeant vers l’ancien terminal de bus de Mfananyaki. Depuis ce jour, il n’est pas rentré à sa résidence de l’Archidiocèse », indique la police, en se référant à la déclaration faite par l’Archidiocèse au commissariat central de Songea.

Les forces de l’ordre lancent un appel au public : « Toute personne disposant d’informations susceptibles d’aider à retrouver l’abbé Nkata est priée de les communiquer au poste de police le plus proche ou directement au commandant régional de la police de Ruvuma. »

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