vendredi, 05 décembre 2025 Faire un don
Un service de EWTN News

Une religieuse catholique au Kenya détenue par «sécurité » alors que l’enquête sur la mort de sa collègue se poursuit

Sœur Anselimina Karimi, qui aurait été assassinée dans la nuit du 11 octobre 2025 à Meru. Crédit : Radio 47 Digital

Un juge au Kenya a ordonné la détention prolongée d’une religieuse catholique accusée d’être impliquée dans la mort de sa collègue dans le diocèse catholique de Meru, invoquant la gravité de l’infraction présumée, la nécessité d’achever les enquêtes et des préoccupations liées à sa sécurité personnelle.

Selon des médias kenyans, la magistrate principale Evalyne Ndegwa a statué, mardi 14 octobre, que Sœur Caroline Kanjiru, membre des Sœurs de Nazareth de l’Annonciation (NSA), resterait en détention pendant deux semaines afin de permettre aux enquêteurs d’effectuer des tests ADN et d’autres examens médico-légaux relatifs à la mort de sa collègue, Sœur Anselmina Karimi, retrouvée morte le 12 octobre.

« À mon avis, il est nécessaire, pour la sécurité et la protection de la suspecte, ainsi que pour prévenir la colère et les représailles du public, qu’elle soit détenue à ce stade », a déclaré la magistrate Ndegwa, citée par la presse, à propos de Sœur Caroline.

La magistrate basée à Meru a ajouté que cette détention prolongée permettrait aux forces de l’ordre « d’escorter la suspecte au laboratoire gouvernemental pour une analyse ADN » et de faciliter l’achèvement d’autres étapes essentielles de l’enquête.

« Je considère donc la demande du ministère public comme fondée et j’ordonne que la suspecte soit détenue pendant 14 jours », a-t-elle statué, en réponse à la requête du procureur demandant la garde de Sœur Caroline pour deux semaines supplémentaires.

Selon des sources proches d’ACI Afrique, Sœur Caroline venait de succéder à feu Sœur Anselmina à la direction du Foyer des Enfants de Nkabune, un orphelinat relevant du diocèse catholique de Meru.

« La défunte avait servi fidèlement pendant de nombreuses années à la tête du foyer pour enfants. On lui avait demandé de céder sa place à une autre religieuse, mais elle avait refusé, ayant déjà partagé beaucoup d’informations personnelles et institutionnelles avec sa famille », indique une note obtenue par ACI Afrique.

La même note précise que Sœur Anselmina « s’est effondrée et est décédée alors qu’elle était seule », ajoutant que Sœur Caroline, la suspecte, « ne réside pas à proximité de sa chambre ».

« Néanmoins, une autopsie sera effectuée pour déterminer la véritable cause du décès », ajoute le document.

Lors de l’audience du 14 octobre, le ministère public a soutenu que la suspecte faisait face à « l’hostilité du public, présentait un risque de fuite et pouvait interférer avec les témoins ».

La défense, pour sa part, s’est opposée à la demande, affirmant que Sœur Caroline s’était rendue volontairement aux autorités et qu’elle était « prête à se conformer aux conditions du tribunal ».

L’avocat de la religieuse a également précisé que, contrairement à ce qu’affirmait le ministère public, « la région n’est pas hostile » et que l’Église catholique est disposée à assurer sa sécurité.

Dans sa décision, la magistrate Ndegwa a ordonné que Sœur Caroline, détenue depuis le 12 octobre, reste en garde à vue au commissariat de Meru jusqu’à la fin de l’enquête.

« Une fois l’enquête terminée, soit la suspecte sera inculpée, soit elle sera libérée », a indiqué la magistrate, exprimant l’espoir qu’à l’issue des 14 jours, « la colère du public se sera apaisée ».

L’autopsie de Sœur Anselmina Karimi est prévue pour le jeudi 16 octobre.

Les Meilleures Nouvelles Catholiques - directement dans votre boîte de réception

Inscrivez-vous à notre lettre d'information gratuite ACI Afrique.

Cliquez ici

Notre mission est la vérité. Rejoignez-nous !

Votre don mensuel aidera notre équipe à continuer à rapporter la vérité, avec équité, intégrité et fidélité à Jésus-Christ et à son Église.

Faire un don