En la fête de Notre-Dame du Rosaire, célébrée le 7 octobre, les évêques catholiques d’Angola et du Mozambique ont exhorté les fidèles à prier le Saint Rosaire pour les chrétiens persécutés à travers le monde.
Dans son homélie du mardi 7 octobre, Mgr Filomeno do Nascimento Vieira Dias, archevêque de Luanda en Angola, a déclaré que les temps actuels exigent un engagement renouvelé à la prière, en particulier pour ceux qui souffrent à cause de leur foi chrétienne.
« Nous devons prier, d’une manière toute spéciale, en ces temps difficiles, pour nos frères et sœurs chrétiens qui sont persécutés dans de nombreuses régions du monde », a déclaré l’archevêque angolais au cours de la célébration eucharistique tenue à la chapelle de la Conférence épiscopale d’Angola et de São Tomé-et-Principe (CEAST) à Luanda.
Mgr Dias a cité des pays comme l’Irak, le Liban, la Syrie, la Chine, l’Arabie saoudite et le Nigeria, où des milliers de chrétiens continuent de subir discrimination, violence et même la mort à cause de leurs croyances.
Il a souligné que le Rosaire n’est pas une simple répétition de mots, mais une prière méditative qui nourrit l’âme et renouvelle l’espérance.
« Cette prière, si ancienne et fervente, nous permet de méditer sur les mystères de la vie de Jésus et de Marie. Elle fortifie la foi, éloigne la tentation et aide à résister aux influences négatives », a affirmé le prélat.
Qualifiant le Rosaire d’« arme spirituelle puissante » dans le combat contre le péché et d’outil pour rechercher la sainteté, l’archevêque de Luanda a encouragé toutes les communautés paroissiales à raviver ou renforcer cette pratique, en particulier dans les familles.
Il a décrit la prière du Rosaire comme un moment où Dieu entre dans la vie humaine, une présence réconfortante qui donne sens et profondeur à l’existence. « De nombreux saints et fidèles ont témoigné de ses effets puissants », a-t-il ajouté.
Évoquant le rôle de la Vierge Marie, Mgr Dias a rappelé que son « oui » à Dieu a ouvert la porte du salut.
« La Vierge a accueilli le message de l’ange et, en elle, le Verbe s’est fait chair. Ce que Marie a reçu comme don, elle nous le transmet — elle nous donne le Christ », a-t-il déclaré, invitant les fidèles à imiter son ouverture à la Parole de Dieu et son dévouement à sa mission.
Il a décrit Marie comme la « Mère bénie, toujours présente et intercédant pour nous », qui accompagne les croyants sur leur chemin de foi et leur apprend à faire confiance même dans l’épreuve.
« Prions le Rosaire avec Marie, avec foi et persévérance », a exhorté l’archevêque.
Abordant le contexte national de l’Angola, il a lié la fête au Jubilé des 50 ans d’indépendance du pays, invitant les citoyens à cultiver l’unité et la responsabilité partagée pour l’avenir de la nation.
« Que ce jubilé marque une nouvelle étape dans notre histoire. Nous devons construire notre nation dans le respect, l’engagement pour le bien commun, sans marginaliser personne », a-t-il déclaré.
Mgr Dias a appelé à une citoyenneté active et pacifique, insistant sur le fait que la construction d’un pays est une responsabilité collective.
« Personne n’a reçu un chèque en blanc pour décider seul de l’avenir du pays. Une nation se construit avec les mains, les esprits et les cœurs de tous ses enfants », a-t-il affirmé.
L’archevêque a conclu par une prière : « Seigneur, vers qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. Toi, Jésus, tu es notre Rédempteur. Marie, Notre-Dame du Rosaire et notre Mère, accompagne-nous et intercède pour nous. Amen. »
Pendant ce temps, dans l’archidiocèse catholique de Beira au Mozambique, Mgr António Manuel Bogaio Constantino a appelé le peuple de Dieu à prier le Rosaire pour la paix dans le monde et l’unité dans les familles, décrivant cette dévotion mariale comme un pont de communion dans un monde divisé.
« Chaque Je vous salue Marie, chaque mystère médité peut être un pont de communion là où règne la division. Nous devons revenir au Rosaire comme instrument de réconciliation des cœurs blessés, de guérison des divisions et de renforcement des liens familiaux », a déclaré l’évêque auxiliaire de Beira le 7 octobre.
Le missionnaire combonien a déploré les souffrances causées par les guerres, les troubles civils et la haine ethnique ou religieuse dans le monde, soulignant que des familles et des communautés ont été déchirées.
« Le Rosaire récité par des familles séparées, des enfants éloignés ou des couples en crise est une prière qui atteint le trône de Dieu et implore la réconciliation. Que le Rosaire soit une intercession pour la paix là où dominent la peur et la méfiance », a déclaré Mgr Bogaio lors de la messe célébrée à la cathédrale Notre-Dame du Rosaire de Beira.