vendredi, 05 décembre 2025 Faire un don
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Le secrétaire d'État du Vatican et des journalistes condamnent les menaces qui pèsent sur la liberté de la presse

Le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d'État du Vatican, et une organisation de journalistes accrédités auprès du Vatican ont pris position en faveur de la liberté de la presse après les récentes agressions dont ont été victimes deux journalistes en Italie.

Dans un communiqué publié mardi, l'Association internationale des journalistes accrédités auprès du Vatican (AIGAV) a condamné l'agression, la semaine dernière, du journaliste vénézuélien Edgar Beltrán par l'homme d'affaires Ricardo Cisneros, membre de la délégation du gouvernement vénézuélien présente à Rome pour la canonisation, le 19 octobre, de deux saints vénézuéliens.

Lors d'un événement organisé le 17 octobre à l'université du Latran à Rome, liée au Vatican, l'interview de Beltrán avec le substitut du secrétaire d'État du Vatican, l'archevêque Edgar Robinson Peña Parra, a été interrompue de force par Cisneros après que le prélat ait été interrogé sur la « politisation apparente » des canonisations par le gouvernement Maduro, selon le média catholique The Pillar.

Dans sa déclaration, l'AIGAV a condamné « cet acte de violence contre un collègue journaliste qui ne faisait que son travail ».

« Le récent incident, qui s'est produit lors d'une réception officielle à laquelle assistaient divers représentants civils et ecclésiastiques, confirme la nécessité de continuer à soutenir la liberté de la presse. Nous appelons donc toutes les personnes et les autorités compétentes à défendre et à promouvoir cette liberté », a-t-elle poursuivi.

La déclaration a été envoyée aux organisateurs de l'événement — l'Université pontificale du Latran et l'archidiocèse de Caracas — ainsi qu'au Dicastère pour la communication du Vatican.

Le Saint-Siège n'a pas encore publié de commentaire officiel sur l'incident. Cependant, plusieurs correspondants accrédités au Vatican ont exprimé leur inquiétude face à ce qu'ils considèrent comme un événement grave et sans précédent dans un environnement généralement caractérisé par le respect et la transparence des reportages.

Mgr Parolin s'est également exprimé sur la question en marge d'un événement organisé à Rome le 21 octobre pour promouvoir la liberté religieuse.

Interrogé sur les récentes intimidations violentes dont a été victime le journaliste italien Sigfrido Ranucci, animateur de l'émission d'investigation « Report », il a déclaré : « Nous courons de plus en plus le risque de vivre dans un climat d'intolérance où la liberté d'expression n'est plus acceptée. »

« Il est très préoccupant que des actes d'intimidation contre la presse puissent se produire », a ajouté Parolin, exprimant sa solidarité avec le journaliste, qui a été menacé lorsque des bombes ont explosé sur sa voiture devant son domicile dans la soirée du 16 octobre.

« Je suis vraiment inquiet ; j'exprime ma sympathie à tous ceux qui ont été la cible de ces intimidations. Nous voulons que chacun puisse exprimer son point de vue sans être victime de ce type de menaces », a ajouté le cardinal.

Cet article a été publié pour la première fois par ACI Prensa, le partenaire d'information en langue espagnole de CNA. Il a été traduit et adapté par CNA.

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