Kinshasa, 28 octobre, 2025 / 6:59 AM
Mgr Faustin Ngabu, deuxième évêque du diocèse catholique de Goma en République démocratique du Congo (RDC), est décédé à l’âge de 90 ans après une longue maladie.
Mgr Ngabu s’est éteint le dimanche 26 octobre à 10 h 30 à l’hôpital Charité Maternelle de Goma, a annoncé l’Ordinaire local du diocèse de Goma, Mgr Willy Ngumbi Ngengele, dans un communiqué.
« J’adresse mes sincères condoléances à sa famille biologique, à ses amis, à ses proches et à tous les fidèles du diocèse », déclare Mgr Ngumbi.
Il invite le peuple de Dieu à « prier pour le repos de son âme — afin que le Seigneur, qu’il a fidèlement servi tout au long de sa vie, l’accueille dans son Royaume après tant de souffrances et lui accorde la grâce de contempler sa gloire en compagnie de tous les saints du Ciel ».
Né en 1935 à Lokwa, feu Mgr Ngabu a été ordonné prêtre en décembre 1963. Il a été nommé évêque coadjuteur de Goma en avril 1974 et a succédé à Mgr Joseph Mikararanga Busimba en septembre de la même année.
Il a pris sa retraite en mars 2010, à l’âge de 75 ans.
À l’annonce de sa disparition, le prélat congolais a été salué sur les réseaux sociaux pour avoir mené de nombreuses initiatives pastorales et pour sa personnalité dialoguante et réfléchie.
« Mgr Ngabu était aussi un homme de dialogue et de réflexion. Il n’a jamais hésité à aborder des questions sensibles liées à la paix, à l’identité et à la coexistence entre les communautés. Il croyait profondément en une société congolaise unie et fraternelle, où chacun pouvait vivre en harmonie malgré les différences », écrivent les membres de la Chorale Bienheureux Josaphat Chichkov / Bbo Musimba dans une publication sur Facebook.
Ils ajoutent : « Tout au long de sa vie, Mgr Ngabu a œuvré sans relâche pour le développement spirituel et social des populations du Nord-Kivu. Il a soutenu la construction de nombreuses paroisses, écoles, centres de santé et hôpitaux pour venir en aide aux plus vulnérables. Grâce à son leadership, le diocèse de Goma est devenu un symbole de foi vivante et d’engagement social. »
« Il est resté proche du peuple même dans les moments les plus difficiles — guerres, éruptions volcaniques, épidémies et périodes d’insécurité. Pour beaucoup, sa présence et ses paroles étaient une source de courage et d’espérance », ajoutent-ils encore.
De son côté, Blaise Basabose écrit dans une autre publication sur Facebook : « Sous sa direction, le diocèse de Goma s’est profondément enraciné dans la charité et le développement : il a fondé Caritas Goma, construit des écoles, des hôpitaux et des paroisses, et soutenu les déplacés et les pauvres. »
Il poursuit : « Homme de foi et de courage, il a survécu à plusieurs tentatives d’assassinat, notamment en 2002 lors d’une procession du dimanche des Rameaux et en 2007 dans le quartier Himbi — signes d’un ministère exercé au milieu des tempêtes, mais toujours ancré dans la paix du Christ. »
« Que Celui qui l’a appelé à Lui, après tant de souffrances, l’accueille dans son Royaume et lui accorde la grâce de Le contempler dans sa grande magnificence, avec tous les saints du Ciel », implore M. Basabose.
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