vendredi, 05 décembre 2025 Faire un don
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Soudan : un évêque catholique dénonce les atrocités et réclame l’attention des médias

Un évêque catholique a condamné la violence en cours au Soudan, qualifiant la situation dans la ville soudanaise d’El Fasher – récemment prise par les Forces de soutien rapide (RSF), anciennement connues sous le nom de milice Janjaweed – de « tragédie ».

Dans une note partagée avec ACI Afrique le vendredi 31 octobre, Mgr Christian Carlassare, évêque de la diocèse catholique de Bentiu au Soudan du Sud voisin, a appelé les médias internationaux à porter une attention soutenue à la souffrance du peuple soudanais, alors que des atrocités qualifiées de « massacre génocidaire » sont signalées.

« Il faut que l’actualité parle davantage du peuple soudanais », a déclaré l’évêque Carlassare, soulignant : « C’est une tragédie. »

Accompagnant le message de Mgr Carlassare, une analyse du 30 octobre publiée par The New Humanitarian, intitulée « Une atrocité annoncée : comment le siège d’El Fasher par les RSF s’est transformé en massacre génocidaire », décrit des « tueries massives à une échelle dévastatrice, probablement les pires jamais vues depuis plus de deux ans et demi de guerre au Soudan ».

L’analyse, basée sur des vidéos disponibles publiquement, des témoignages de résidents ayant fui El Fasher et des informations provenant de sources au sein des Forces armées soudanaises et des RSF, rapporte que « des dizaines de corps gisent à même le sol d’un bâtiment tandis que des miliciens passent, vérifiant que personne n’est encore vivant ».

Dans une autre vidéo, des combattants crient victoire tandis que « tout autour d’eux, des cadavres jonchent le sable, et des véhicules brûlent au loin, probablement ceux que les habitants avaient tenté d’utiliser pour fuir ».

Selon le rapport, les avertissements concernant ces atrocités avaient été ignorés. « Ce qui aggrave la situation, c’est que les crimes commis à El Fasher étaient prévus depuis longtemps : pendant plus de 500 jours, les RSF ont soumis la ville à un siège brutal pour tenter de déloger l’armée nationale, soutenue par des groupes armés alliés, de sa dernière position majeure au Darfour. »

Le réseau de médecins soudanais a confirmé qu’au moins 1 500 personnes ont été tuées en seulement trois jours alors que des civils tentaient de fuir El Fasher, décrivant ces attaques comme « un véritable génocide ».

Mgr Carlassare a qualifié cette guerre de « oubliée », dénonçant l’indifférence de la communauté internationale face au conflit et rappelant que « ce n’est pas oublié pour les marchands d’armes, qui tirent beaucoup de profit de cette guerre ».

Il s’est également inquiété de l’exploitation illégale des ressources naturelles, notamment de l’or, par les groupes armés pour financer le conflit. « Ils volent deux fois le peuple : ils volent la paix, puis les ressources naturelles. Nous assistons à l’exploitation de ces ressources pour prolonger le conflit », a-t-il déclaré.

L’évêque a insisté sur le rôle de l’Église pour dénoncer ces violences et atrocités, en espérant que la diplomatie du Vatican « puisse rassembler le peuple et surtout parler pour les plus abandonnés ».

Le 2 octobre, des mouvements catholiques et diverses entités religieuses, aux côtés de plus de 100 organisations de la société civile et acteurs humanitaires, avaient appelé à la protection des civils à El Fasher.

L’appel renouvelé de Mgr Carlassare rejoint ces initiatives, exhortant la communauté internationale à ne pas fermer les yeux sur la souffrance du peuple soudanais.

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