vendredi, 05 décembre 2025 Faire un don
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« Il est temps de travailler pour la paix » au Cameroun : Un archevêque catholique appelle au calme après les élections

Mgr Jean Mbarga de l’archidiocèse catholique de Yaoundé au Cameroun a appelé les Camerounais à dépasser les tensions post-électorales et à s’engager dans la construction de la paix, de la solidarité et de l’amour pour leur pays.

S’adressant aux journalistes après la cérémonie d’investiture du président Paul Biya, deuxième chef d’État africain le plus longtemps en fonction après le président Teodoro Obiang de Guinée équatoriale, Mgr Mbarga a lancé un appel à l’unité et à la réconciliation entre les citoyens.

« Je pense qu’il est temps de travailler à la construction de la paix, et surtout, à l’amour de la Patrie », a déclaré Mgr Mbarga lors de la cérémonie du jeudi 6 novembre.

En faisant référence à la devise nationale du Cameroun, Paix, Travail, Patrie, Mgr Mbarga a souligné que ce moment représente une opportunité renouvelée de renforcer la cohésion nationale.

« C’est le moment, plus que jamais, où chacun doit œuvrer pour l’unité, pour conjuguer relations et solidarité », a-t-il déclaré.

Mgr Mbarga a ajouté : « Nous devons aller au-delà de toutes les tensions observées après les élections, et nous mettre au travail. »

Il a noté que le progrès national nécessite l’engagement de chaque citoyen, déclarant : « C’est par amour de ce pays, qui nous est si cher. »

Le 27 octobre, le Conseil constitutionnel du Cameroun a confirmé la réélection du président Paul Biya, deuxième chef d’État africain le plus longtemps en fonction, rivalisé seulement par le président Teodoro Obiang de Guinée équatoriale.

Les résultats officiels ont montré que Biya remportait l’élection du 12 octobre avec 53,66 % des voix totales, contre 35,19 % pour le leader de l’opposition Issa Tchiroma Bakary, selon Reuters.

Le 31 octobre, M. Tchiroma a appelé à trois jours de « villes mortes » du 3 au 5 novembre.

Le président Biya est le plus vieux chef d’État au monde, en fonction depuis 1982 dans ce pays d’Afrique centrale, où le mandat présidentiel est de sept ans.

Les amendements constitutionnels que le parti du président, le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), a initiés en 2008, abolissant la limite de deux mandats présidentiels, ont permis son « mandat extraordinairement long ».

Après le scrutin présidentiel, le candidat de l’opposition, Tchiroma, s’est déclaré vainqueur.

Sa déclaration a été rejetée par le ministre de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji, qui l’a dénoncée comme illégale et « une source de préoccupation sérieuse ».

Le RDPC au pouvoir a également qualifié la revendication de Tchiroma de « canular grotesque », affirmant que seul le Conseil constitutionnel est autorisé à déclarer officiellement le vainqueur.

Cependant, des préoccupations généralisées subsistent quant à la transparence, l’équité et l’intégrité du scrutin.

Des groupes d’opposition, la société civile et les médias ont signalé de possibles irrégularités.

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